L’Année sainte de la miséricorde se termine à Rome le 20 novembre. Le pape François a voulu que cette année soit un parcours de conversion, un temps de compassion et de dialogue.

Annee de la misericorde

Comment avez-vous vécu cette année de grâce ? En accomplissant des gestes de miséricorde ? En franchissant une porte sainte ? En contemplant le Christ ? En participant à des célébrations particulières ? En lisant des livres sur ce sujet, comme celui du pape François, Le nom de Dieu est miséricorde, dans lequel il montre que la miséricorde est la manière dont Dieu pardonne, elle est sa carte d'identité : "Notre péché devient alors une sorte de bijou que nous pouvons Lui offrir, pour Lui donner la consolation de nous pardonner" (p. 73). Saint Jean XXIII parlaient de nos misères comme le trône de la miséricorde divine.

Cette année jubilaire qui s’achève nous fait prendre conscience que la miséricorde ne finit pas, qu’elle nous unit sans cesse à Dieu. En Jésus, il se penche vers nous par amour. Il vient à notre rencontre, pour nous élever jusqu’à son cœur de Père. C’est ce que nous révèle le pape François dans son beau texte d’introduction à l’Année sainte : Misericordia Vultus, « Le visage de la miséricorde ». Ce texte, à lire et à relire, demeure toujours actuel. Dès la première phrase, le souverain pontife met en lumière l’essence même de la foi chrétienne : « Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père ».

Dans sa règle, saint Benoît énumère soixante-douze préceptes qui sont autant d’instruments de l’art spirituel. Le dernier d’entre eux recommande : « Et surtout, ne jamais désespérer de la miséricorde du Christ. » N’est-ce pas là l’essentiel ? Thérèse de Lisieux dira que son trésor, c’est d’espérer en la miséricorde divine.

Une année sainte pour nous remémorer l’importance de la miséricorde n’était pas de trop. Il reste maintenant toute la vie pour être « miséricordieux comme le Père » en nous aimant les uns les autres. Comme le dit si bien Jean de la Croix: "Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l'amour".

Un extrait de cet article est paru dans le Prions en Église Canada, novembre 2016, p. 179.

Pour aller plus loin, lire ce billet du blogue sur les oeuvres de miséricorde.