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Le blogue de Jacques Gauthier

École de prière (1): le désir


Qui n'a pas prié au moins une fois dans sa vie? La prière est constitutive de notre être depuis des millénaires, comme le désir, l'amour, la poésie. On y revient sans cesse sous diverses formes et formules, seul ou en groupe, avec des mots ou en silence. Il y a autant de chemins de la prière qu’il y a d’êtres humains. Plus qu’un rite à accomplir ou un exercice à faire, elle reste surtout une expérience de foi à vivre au quotidien. J'ai écrit huit livres sur la prière. Elle est au centre de ma vie, au coeur de mon coeur. Je prie comme je respire, sans  habit ou signe extérieur qui le manifeste, pensant à Dieu avec amour, lui parlant comme à un ami. Il était donc tout naturel que la prière se retrouve sur mon blogue. J'ai affiché mes couleurs dès le premier article Commencement, qui se termine ainsi : "On...

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Le tabou de l'avortement




28 janvier 1988. La Cour suprême du Canada légalise l'avortement. Vingt-cinq ans déjà et il n'y a pas lieu de célébrer, le sujet reste tabou. Aucune loi n'encadre cette pratique, car aucun gouvernement ne veut s'y frotter. L'avortement demeure un sujet hautement émotif qui divise les Canadiens. Chaque fois qu'il y a un projet de loi touchant le statut juridique du foetus, les oppositions sont farouches. C'est polarisé à l'extrême, comme si tout était réglé. Or, tel n'est pas le cas, à moins de jouer à l'autruche.  D'un côté du ring, on retrouve les militants des groupes «pro-choix» qui ont peur qu'on ouvre le débat, de l'autre côté, ceux de «pro-vie» qui veulent que ça change. Difficile de concilier le droit des femmes de disposer de leur corps et le droit de l’enfant à naître. Ne réveillons pas trop la conscience, de peur qu'elle nous empêche de dormir. Le cadre juridique actuel étouffe les questions...

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La conversion de saint Paul


L'Église fête le 25 janvier la conversion de saint Paul. On ne comprend cette personnalité centrale des origines du christianisme qu'à partir de l'expérience foudroyante qu'il a faite du Christ. Dans ses lettres, l'apôtre mystique du Christ ne parle pas de "sa conversion", mais plutôt d'une révélation. "Dieu m'avait mis à part dès le sein de ma mère, dans sa grâce il m'avait appelé, et, un jour, il a trouvé bon de mettre en moi la révélation de son Fils, pour que moi, je l'annonce parmi les nations païennes." (Ga 1, 15-16) Voici un jeune pharisien en route vers Damas pour détruire des chrétiens hérétiques. Tout à coup, vers midi, c'est la révélation, brutale, immédiate, totale. Une lumière venue du ciel l'enveloppe de son éclat, une lumière aveuglante qui prend la forme d'un appel intérieur. Il tombe à terre, regarde la lumière, entend une voix qui lui dit en hébreu: « Saoul,...

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Les pensionnats autochtones



Le système des pensionnats fédéraux pour autochtones, mis en place dans les années 1870 jusqu'en 1995, reste une page sombre de l'histoire du Canada qu'on préférerait oublier ou cacher. Mais comment voir la lumière si on ne fait pas la vérité? Tel est le mandat de la commission d'enquête Vérité et réconciliation. Encore faut-il qu'elle ait accès à tous les documents pertinents du gouvernement fédéral et des institutions religieuses.   Il y a eu 130 pensionnats autochtones au Canada, dont une douzaine au Québec. Environ 150 000 enfants ont été retirés de leurs familles et envoyés dans des écoles pour les "civiliser". L'objectif d'Ottawa était de les assimiler, éradiquer ainsi la culture amérindienne. Peut-être voulait-on en faire de bons Canadiens, éliminer leur pauvreté, les instruire, mais en les extirpant de leurs familles et de leur milieu de vie, ce fut la catastrophe pour la majorité d'entre eux. Après une tournée dans...

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La quarantaine et la soixantaine



Le directeur de la revue française Nouvelle Cité m'a demandé d'écrire un article sur les défis de la quarantaine et de la soixantaine dans le cadre de leur dossier de janvier-février 2013: "Traverser les crises: les raisons d'espérer". Je vous partage cet article. La vie humaine est en constante évolution. C’est une longue succession d’étapes, de phases, qui va de la naissance à la mort, de l’enfant au vieillard. Chaque décennie a ses caractéristiques que j’ai développées dans mon livre Les défis de la soixantaine : l’enfance et la conscience d’amour, l’adolescence et la quête de sens, la trentaine et l’accueil de la vie, la quarantaine et la crise du désir, la cinquantaine et la force d’un second souffle, la soixantaine et la voie de l’intériorité, la vieillesse et l’approche de la mort. Une crise du désir À la quarantaine, phase de transition par excellence, le changement est plus intense. L’adulte...

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Dieu et la souffrance des innocents



Le cri du héros de Dostoïevski, Ivan Kamazarov, résume bien ce qui révoltait avec raison Albert Camus et plusieurs autres: « Si Dieu existe, comment peut-il tolérer la souffrance des enfants ainsi que celle des innocents »? Terrible question. Je poursuis avec ce texte ma réflexion entreprise au blogue précédent sur la question du mal. Que répondre devant le scandale de la souffrance des innocents qui met la vie au défi et nous place devant nos limites? Limites de la révolte de ceux qui tiennent Dieu pour absent devant le mal alors que son silence nous pousse à agir et ne valide aucunement les tenants d’un tel procès, soutient le philopophe et théologien Bertrand Vergely. Limites aussi de certains sages qui innocentent Dieu ou l’accablent en culpabilisant l’homme, alors que le mal est mal et que le bien est bien. Enfin, limites du désespoir qui paralysent la vie en empêchant d’aller au bout...

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La question du mal


Avec les médias et les réseaux sociaux, peu de tragédies nous échappent: guerres, tueries, viols, séismes, épidémies, accidents. Les drames familiaux nous touchent plus particulièrement, comme on l’a vu récemment à Stittsville, près d’Ottawa, où une femme a tué ses deux enfants avant de s’enlever la vie. Devant tant de malheur, il n'y a souvent qu'un mot: Pourquoi? Certains se demandent que fait Dieu? D’autres le prient, telle cette note déposée devant la maison de Stittsville, adressée probablement au père dévasté : « Que Dieu vous guide et vous donne la force dont vous avez besoin ». (Le Droit, 16 janvier 2013).  Dans ses Confessions, saint Augustin montre que Dieu est présent dans ce que l’on vit et il nous soutient dans l’épreuve. Il n'assiste pas la personne comme un dieu extérieur qui ne se réduirait qu’à cela, il sauve de l’intérieur par la foi ardente qu'on met en lui. Cette foi aide à...

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Une page d'Évangile à mon testament



Un jour, le directeur d'une revue consacrée à la prière m'a fait cette demande assez inusitée : "Quelle page d’Évangile aimeriez-vous annexer à votre testament pour vos enfants?" Tout un rappel à la réalité. En effet, je peux mourir n’importe quand, mes enfants aussi. Cette pensée donne une densité au temps qui passe. J’ai déjà accueilli ma mort comme une grâce. Pour le moment, elle ne me fait pas peur. J’en ai témoigné dans un livre consacré à la mort de mon beau-père Fraternelle souvenance et dans un recueil de poèmes L’ensoleillé. Je peux vraiment dire, à la suite de François d’Assise, « notre sœur la mort corporelle », puisque c’est par elle que je pourrai enfin voir le Dieu que j'ai tant cherché ici-bas, d’autant plus que le Chist a ouvert le chemin par sa mort et sa résurrection. En lui, la vie n’est pas détruite, mais transformée. Alors, quelle page d’Évangile ajouter à la fin...

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Un Dieu si fragile


Le temps liturgique de Noël se termine au baptême de Jésus, soit le dimanche après l'Épiphanie. Chaque année, nous contemplons l'enfant de la crèche et nous sommes devant ce grand paradoxe: Dieu se laisse voir dans un visage humain. Cette manifestation de Dieu en notre chair demeure inconcevable pour ceux et celles qui ne partagent pas la foi chrétienne. Mais pour qui entre par la porte de la foi, le mystère se laisser contempler. Méditation. La communication que Dieu fait de lui-même en Jésus nous montre qu’il n’existe qu’en se donnant, qu’en rayonnant. Étrange pauvreté d’un Dieu libre qui se donne et qui fait de nous des créateurs. Étonnante humilité d’un Dieu fait homme qui a soif de notre amour et que nous contemplons en le cherchant au cœur de notre quotidien, à la suite des Mages qui avaient vu se lever son étoile. Il se révèle surtout aux autres par...

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Un conte pour l'Épiphanie

Prires Qubec

 Noël est propice aux contes, et l'Épiphanie aussi. Ce mot signifie apparition, manifestation. La fête liturgique a été fixée au 6 janvier dès le 4e siècle pour commémorer le mystère de l'incarnation du Christ et célébrer la lumière du Christ qui brille sur le monde. J'ai écrit il y a quelques années un conte pour l'Épiphanie que je vous partage en guise de présent.  Les Mages arrivèrent fatigués à Jérusalem. Ils avaient marché plusieurs jours sur les routes poussiéreuses d’Orient. Habitués à scruter les astres, ils cherchaient à résoudre l’énigme de leur quête. Ils demandèrent à des passants, en les fixant dans les yeux pour se faire bien comprendre : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » (Matthieu 2, 2) Comme réponse, toujours le même silence, aussi mystérieux que celui de la nuit. Hérode,...

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Le nom de Jésus


Jésus signifie Sauveur. L'Église fait mémoire de ce prénom le 3 janvier. C’est au jour de sa circoncision, le huitième jour après sa naissance, que l’enfant de Bethléem reçut le nom de Jésus, selon la loi de Moïse. L’ange Gabriel l’avait révélé à Marie au jour de l’Annonciation : « Voci que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut. » (Luc 1, 31-32)  Une courte prière La répétition du nom de Jésus est une prière courte, toute simple, qui peut nous accompagner partout, si l’esprit n’est pas trop accaparé par autre chose. Nous pouvons dire son nom en silence ou à voix basse, en vélo ou en marchant, dans la nature ou dans la rue, à l’église ou dans la cuisine, que nous soyons malades ou en santé… Le nom de Jésus donne paix et réconfort. Répété inlassablement...

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Une relecture de vie


La fin de chaque année apporte son lot de bilans, rétrospectives, "Bye Bye". On en profite pour se souhaiter surtout la santé, en espérant que l'année nouvelle sera bonne et heureuse. La fin de l'année est aussi l'occasion de faire une "relecture de sa vie". C'est ce qu'une lectrice m'écrivait la semaine dernière, après avoir lue un texte sur ma trajectoire de vie: "Votre interview "relecture de vie", tout empreint de vérité, de simplicité et d'une espérance sereine nous interpelle en profondeur". Cette conversation avec Bertrand Révillion est parue dans la revue Panorama de juillet-août 2000 sous le titre: "Jacques Gauthier. La foi joyeuse du poète". J'avais oublié ce texte, même si on le retrouve sur mon site à l'onglet "Biographie". Le voici donc dans ce blogue. Certes, il en a coulé de l'eau depuis 12 ans. Je retiens surtout ceci qui remonte à la mémoire: ma rencontre avec Thérèse de Lisieux...

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La famille, lieu de relations

Le dimanche entre Noël et le jour de l'An, l'Église catholique célèbre dans sa liturgie la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. C'est une bonne occasion de réfléchir sur la famille comme lieu de relations: relation avec soi-même, les parents, les frères et soeurs, Dieu. Mais nous savons bien que la vie de famille n'est pas toujours rose. L'Ancien Testament met en scène des histoires de familles concrètes qui sont assez scabreuses: conflits, meurtres, jalousies. Pensons aux familles de Noé, de Jacob, de Moïse, de David... Pourtant, ce sont au sein de ces familles que l'histoire du salut se déploie. Certes, la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph est exemplaire à plus d'un titre, non pas comme modèle socioculturel, car la société change, mais comme modèle de foi, d'espérance et d'amour.  Une communauté en croissance On peut définir la famille comme une société d'échange où les parents et les...

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Ô toi, le Cherché

Ô toi, le Cherché  Ô toi le Cherchéde mes yeux voilés,jusques à quand cette quêteà travers le suaire de silence,couvrant ton ombresous la première neige.Combien de sentiers à dépisteravant d’entrevoir ta maison?Combien de forêts à traverseravant d’atteindre ton royaume? Ô toi le Cachéde mon corps brisé,jusques à quand cette courseà travers le rêve du temps,imprégnant tes tracessur les plages de l’histoire.Es-tu de l’autre côté du versanten-dessous des choses,ou derrière le décorau-dedans des hommes? Ô toi l’Inexpriméde ma voix esseulée,jusques à quand cette passionà travers la douleur des mots,révélant ta Parolesur les dalles du poème.Souffleras-tu en mes désertspour me blesser de ta lumière?Viendras-tu en mes hiverspour me parler de ton feu? Ô toi le Désiréde mon cœur blesséjusques à quand cette folieà travers le sang du souvenir,guettant ton Espritsur les paupières des nuits.Ton baiser me brûlera-t-ilcomme ces neiges du couchant,quand au tournant du voyageje verrai enfin ton visage? Jacques Gauthier, Prières de toutes les saisons, Bellarmin /...

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Je n'ai pas appris à prier

Le soir du 25 décembre, je reçois un courriel d'un homme âgé qui me demande ce que Jésus pouvait dire à son Père lorsqu'il se retirait à la montagne pour prier. Il termine en m'avouant qu'il n'a pas appris à prier. En ce lendemain de Noël, je vous partage spontanément ce courriel et ma réponse. Cher M. Gauthier, Vous avez présenté beaucoup de conférences sur la prière et écrit plusieurs volumes sur ce sujet. Nous pouvons donc vous considérer comme un spécialiste de la prière. Les évangélistes ont écrit à plusieurs reprises que Jésus se retirait souvent à la montagne pour prier à son Père. Auriez-vous l’obligeance de donner un aperçu de ce que Jésus pouvait, pendant sept ou huit heures, dire à son Père et peut-être, son Père lui répondre ? J’aimerais savoir.  En 91 ans, je n’ai pas encore appris à prier… Salutations. Cher Monsieur Votre courriel me touche,...

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Noël, notre naissance


Il n'y a pas un Noël semblable, car nous changeons de saison en saison. Depuis Noël dernier, nous avons ri et pleuré, chanté et souffert, espéré et douté, nous ne sommes plus tout à fait les mêmes. Que sera Noël cette année? Une chose est certaine, la liturgie ne change pas; on peut donc se rattraper d'une année à l'autre. Elle nous permet de rencontrer Dieu dans un "aujourd'hui" qui ne finit pas. Notre naissance se vit dans le présent de cet aujourd'hui de la liturgie. C’est la foi qui donne tout son sens à Noël. L'histoire est pénétrée de la naissance de Dieu en notre chair. Il se passe toujours quelque chose à Noël qui découle de l’éternelle enfance de Dieu : le partage, l’affection, l’espérance, la joie, et la souffrance aussi. Que de Noëls pour apprendre à vivre et à aimer ! Que de passages pour assumer sa propre naissance et...

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Faire de l'éternel

Newtown enterre ses morts dans le silence du mystère, à l'ombre des journalistes, des micros et des caméras. On a tiré des leçons du passé, les familles restent à l'écart du cirque médiatique. Nous percevons l'écho de leur souffrance dans quelques reportages. Le temps s'ouvre à ce qui est éternel: l'amour, Dieu, aujourd'hui. « Dieu a mille ans pour faire un jour; je n'ai qu'un seul jour pour faire de l'éternel, c'est aujourd'hui » (Christian de Chergé, prieur des moines de Tibhirine qui ont été assassinés en Algérie). Là où nous sommes, témoignons du mystère qui nous habite. Ce que l’on peut expérimenter de plus beau et de plus profond, disait Einstein, c'est le sens du mystère. Il ajoutait que ce principe « sous-tend la religion et toute entreprise artistique et scientifique sérieuse ».  L’expérience du mystère prend la couleur de la relation que chacun vit avec lui-même, le monde, les autres, Dieu, s'il...

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La tuerie de Newtown



L'horreur. Du déjà vu. Un homme de 20 ans entre de force dans une école primaire de Newtown, au Connecticut, et tue vingt-six personnes, dont vingt enfants de six ou sept ans, tous atteints de plusieurs balles d'un fusil semi-automatique. Comme bien des parents et grands-parents, j'ai pensé tout de suite à mes enfants et à mes deux petites-filles. Quel drame! Quelle douleur! Cette tragédie m'en a rappelé une autre, celle de la Polytechnique de Montréal, survenue le 6 décembre 1989. J'avais rencontré l'une des quatorze victimes quelques mois auparavant, la souriante Annie St-Arneault de La Tuque, soeur de mon ami Serge, missionnaire d'Afrique. Vingt-trois années déjà, et on se souvient toujours. Les commémorations continuent, comme cette Soirée de poésie tenue le 6 décembre à La Tuque en mémoire d'Annie. Comment oublier l'inoubliable? Le traumatisme ne s'efface pas facilement du coeur des amis et des familles qui sont proches des victimes. Ce devoir...

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Mon ami Jean de la Croix



Le 14 décembre est la fête liturgique de saint Jean de la Croix (1542-1591). Je me rappelle ma rencontre avec ce grand poète mystique. J'avais vingt et un ans lorsque j'ai lu ses écrits pour la première fois. Je vivais alors à l'Arche de Trosly-Breuil, en France, en réponse à une redécouverte de Jésus et de son Église. Tout me déconcerta dans cette œuvre : les symboles poétiques, l’anthropologie médiévale, la théologie scolastique. Pourtant, cette lecture me marqua au plus profond de l’être, car une soif ardente de connaître Dieu m’animait. Je trouvais enfin quelqu’un de fiable qui répondait à ma quête spirituelle en me proposant des moyens concrets pour aller à Dieu dans la joie et l’espérance.Le poète espagnol présentait clairement et lucidement les grands éléments de la vie intérieure, ses nuits et ses aurores, ses exigences et ses illusions. Ses mots me brûlaient de l’intérieur, sans que je cherche vraiment à les comprendre....

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Tolkien, le hobbit catholique




     John Ronald Tolkien (1892-1973) a retrouvé un nouveau public grâce au réalisateur Peter Jackson. J’ai beaucoup aimé son adaptation de la trilogie Le Seigneur des anneaux, même si les nombreuses scènes d’action escamotent un peu la métaphysique de la quête, très présente dans le livre. Le premier film de la nouvelle trilogie du Hobbit a aussi connu un grand succès de salle, comme le deuxième volet, La désolation de Smaug, en tête du box office dès sa sortie.        Pourtant, Peter Jackson dénature le roman original en y insérant une figure féminine importante, Tauriel, l'elfe rebelle. Qu'importe si les fans de Tolkien crient à l'hérésie, le succès du film va continuer à gonfler les ventes de ce livre. Le dernier film de la trilogie devrait paraître en décembre 2014. Mais l’écran ne remplace pas l’écrit; les supports sont trop différents. Pour goûter le souffle homérique de Tolkien, qui n’est pas...

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