« Dès que je me mets en présence de Dieu au début de l’oraison, les distractions arrivent tout de suite. Est-ce normal » ? Oui, c’est un signe que tu es vivant et que ton imagination fonctionne. Tous les priants connaissent les distractions, que ce soit durant la prière vocale, liturgique, ou durant la méditation, l’oraison. Thérèse d’Avila a montré qu’en entrant dans le silence de Dieu, on renonce délibérément à l’activité de nos sens. « L’âme recueille toutes ses puissances et rentre en elle-même avec son Dieu » (Chemin de la perfection, 28). On se met volontairement dans la nuit, nous dit de son côté Jean de la Croix : nuit des sens, nuit de la raison, nuit de la foi, nuit de Dieu. Cet état est déroutant pour nous qui cherchons à tout contrôler, à tout comprendre, alors qu’il s’agit de s’abandonner, de se laisser prendre par l’amour de Dieu. Pour Thérèse d’Avila, les distractions...
Le blogue de Jacques Gauthier
"La foi est un don gratuit de Dieu qui demande l'humilité et le courage d'avoir confiance et de faire confiance, afin de voir le chemin lumineux de la rencontre entre Dieu et les hommes, l'histoire du salut" (Pape François, Lumen Fidei, no 14). Don de Dieu La foi en Dieu est un don qui provoque le don de soi, mais c’est Dieu qui a d’abord l’initiative. Les grands témoins bibliques en témoignent : la foi est un don que l’on reçoit de Dieu. Il y a cette ouverture en nous du salut de Dieu révélé en Jésus Christ par l’Esprit Saint qui nous rend capables de l’accueillir. L'être humain est capable de Dieu, dit-on en théologie. Mais alors, pourquoi tous ne reçoivent-ils pas ce don? On peut répondre ainsi: "C’est le mystère insondable de la grâce divine et de la liberté humaine". D'autres peuvent ajouter: "Les voies de Dieu ne sont pas les...
Anne Ricou, journaliste au mensuel Panorama, m'a interviewé pour me demander comment je prie dans les transports. Voici ma réponse que l'on retrouve aussi dans le no 500 de Panorama, septembre 2013, p. 36-37. Pour moi, la prière c'est la vie, et les moyens de transport font partie de la vie. Un bus, un train, un tram, c'est comme un oratoire ambulant. Dans les transports, je suis là pour un temps. Ce temps merveilleux m'est donné! Je n'ai rien dans les mains et je descends souvent en moi-même en fermant les yeux. Le recueillement est la porte d'entrée de mon "château intérieur", selon l'expression de Thérèse d'Avila. Contre les distractions, je répète intérieurement le nom de Jésus. Le train est aussi une belle occasion d'action de grâce et de louange, car les fenêtres d'un wagon sont comme un livre ouvert où je vois la nature défiler. Je prie avec le paysage...
Le coeur est vu comme le symbole de l’amour, le lieu de notre être spirituel, le temple de Dieu. C’est une antenne très sensible qui a ses raisons, comme dirait Pascal, et qui nous fait entrer en relation avec la beauté, le monde, la souffrance, le mystère, l’Autre qu’on appelle Dieu. L'éveil du coeur Les sages et les mystiques nous préviennent; ce n’est pas aisé de revenir à ce «sixième sens», où nous entendons, voyons, touchons, goûtons, sentons autrement. «On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux», confiait le renard au Petit Prince. C’est comme si après avoir exploré tant de paysages nous arrivions toujours à ce lieu premier du coeur où tout commence. Sainte Édith Stein donne une définition lumineuse du coeur comme le lieu du fin fond de l’âme : « Le cœur est proprement le centre de la vie. Nous désignons par là, bien sûr,...
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