La fête de Noël arrive à grands pas. Comment la vivrons-nous cette année? Serons-nous seuls, entre amis, en famille? Avons-nous hâte? Sommes-nous débordés par les préparatifs? Pourtant, Dieu est toujours là, au coeur même de notre vie. Arrêtons-nous un peu, si possible devant une crèche, et méditons sa Parole pour reprendre souffle.

Creche 2015

Photo de notre crèche qui se trouve sous l'arbre de Noël au salon.

L'écoute de la Parole

Le temps liturgique de l’Avent nous montre que Dieu n’est pas dans un avenir que l’on peut prévoir, mais dans l’aujourd’hui où l’on devine sa présence aimante en nous. Il veut naître en nous chaque jour. Sa Parole nous ouvre à son désir de bonheur et de salut, bien au-delà de ce qu’on peut imaginer.

« On obtient de Dieu autant qu’on en espère », écrivait saint Jean de la Croix. Forts de cette espérance invincible, nous ne pouvons que répéter avec Samuel : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1 Samuel 3, 9).

 La prière est réponse à la parole que Dieu nous adresse dans la Bible. Parole qui met en marche : « Marche en ma présence et sois parfait » (Genèse 17, 1). Parole qui entretient le dialogue : « Dieu parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à un ami » (Exode 33, 11). Parole qui relève et sauve en Jésus : « Dès aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis » (Luc, 24, 43).

La parole de Dieu que l’on entend durant les temps de l’Avent et de Noël remplit notre mémoire du souvenir de Dieu et se transforme en prière. Nos sens ne peuvent pas le saisir, mais l’Esprit Saint vient en aide à notre faiblesse. Il est « le cœur de notre cœur et l’âme de notre âme », disait saint Jean Eudes. Il nous fait descendre dans notre cœur pour que nous l’habitions du saint nom de Jésus, à la manière de la Vierge Marie qui méditait la Parole dans son cœur. Les voix se taisent pour ne plus entendre que cette Parole qui épouse le silence : « Viens, Seigneur Jésus ».

L’attente de sa venue

Chaque moment de notre vie peut devenir le lieu de la rencontre du Christ. En le voyant agir avec les apôtres dans le Nouveau Testament, notre vie s’imprègne discrètement de sa présence. Il nous invite à l’accompagner de la crèche au calvaire, de Bethléem à Jérusalem.

Le Dieu fait homme ne vient pas dans un futur lointain. Nous avons à l’attendre chaque minute, chaque jour, chaque Noël, comme la fiancée attend l’époux. C’est cela veiller en tout temps, se tenir prêt, comme nous y invite Jésus : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure » (Mt 25, 13).

 Contrairement aux cinq jeunes filles invitées à des noces qui « avaient pris leur lampe sans emporter d’huile » (Mt 25, 3), soyons prévoyants en alimentant la lampe de notre cœur par l’huile de la prière, le désir de l'Enfant-Dieu. Ouverts à l’imprévu, nous serons prêts quand nous entendrons ce cri dans la nuit de Noël : « Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre » (Mt 25, 6).

"Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous" (Jean 1, 14). Noël: l'éternité entre dans le temps. 

Aux abonnés de ce blogue, à vous tous et toutes qui lisez ce billet, je demande à Jésus que ce Noël 2015 soit l’occasion de le rencontrer au plus intime de votre crèche intérieure où il naît sans cesse.

Pour aller plus loin : Jésus raconté par ses proches (Parole et Silence/Novalis).