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Le blogue de Jacques Gauthier

Questions sur Les saints, ces fous admirables

À l’occasion de la Toussaint, les questions de Laetitia Lorusso, responsable des communications aux éditions des Béatitudes, sur mon livre Les saints, ces fous admirables (Novalis / Béatitudes, 2018, 344 pages).

Saints Béatitudes

Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs en quelques lignes? 
Marié et père de famille, j’ai été professeur de théologie à l’Université Saint-Paul d’Ottawa durant une vingtaine d’années. Je me consacre maintenant à l’écriture, aux conférences et aux retraites spirituelles que je donne au Canada et en France. Poète et essayiste, j’ai publié soixante-quinze ouvrages et je collabore à plusieurs revues. Je tiens un blogue sur mon site Web : jacquesgauthier.com.

Quelle est votre devise?
« Tout est grâce » de Thérèse de Lisieux. 

Qu’aviez-vous à cœur de partager à travers votre livre? 
J’ai voulu partager l’admiration que j’éprouve pour ces hommes et ces femmes que la poétesse Marie Noël appelle des «fous admirables». Les saints et les saintes sont de véritables compagnons ou compagnes de route qui ont tout misé sur la Miséricorde de Dieu et qui ne demandent qu’à nous faire entrer dans cette ardente amitié qu’ils ont pour le Christ. Ils nous aident à tracer notre propre chemin de sainteté. 

Comment avez-vous procédé pour l'écriture? 
J’ai situé les saints dans l’histoire et présenté leur spiritualité en suivant le calendrier liturgique de l’Église. Ce sont des mini-biographies qui montrent que les saints partagent les mêmes combats et préoccupations que nous, les mêmes espérances et déceptions, la même aventure de la liberté et de la vérité. Plus qu’une étude, je propose une rencontre avec eux.   

Parmi les 63 figures de saints de votre livre, quelle est celle qui vous inspire le plus?
Bien sûr, Thérèse de Lisieux, ma préférée, pour sa petite voie de confiance et d’abandon. Mais les figures que je présente dans ce livre m’inspirent toutes à différents degrés. Je pense à Benoît-Joseph Labre, le saint marcheur, à l’ami du Verbe qu’est Bernard de Clairvaux, à Mère Teresa et Jean-Paul II, à Maximilien Kolbe et Padre Pio, à mon cher poète mystique de l’union à Dieu, Jean de la Croix. 

Avez-vous trouvé votre "chemin de sainteté"?
Mon chemin de sainteté, c’est le Christ. Je suis appelé par Dieu depuis mon baptême à devenir ce que je suis dans le Christ, car infiniment aimé de lui. La sainteté, c’est être avec le Christ. Il est le désir profond de mon cœur, il me conduit à mon visage intérieur où Dieu demeure. "N’aie pas peur de la sainteté", répète le pape François dans son exhortation Gaudate et Exsultate.

Que représente pour vous la sainteté? 
Les images que nous nous faisons de la sainteté sont tributaires de nos conceptions de Dieu, toujours plus ou moins ajustées. L’aventure de la sainteté est celle de l’amour et de la joie. Elle n’est pas destinée à une élite, mais à tout le monde ; elle n’est pas hors de nous, mais en nous. 

Et qu’est-ce que la sainteté n’est pas?
La sainteté n’est pas synonyme de canonisation, c’est Dieu en nous. Ce n’est pas être un héros, une star. Le héros vainc, alors qu’il s’agit de laisser le Christ triompher en nous. La star brille, le saint illumine. La sainteté n’est pas un chemin de performance, mais d’accueil de la paix de Dieu. 

Si vous aviez 5 conseils concrets pour trouver sa voix de sainteté?

  1. Désirer être uni à Dieu au quotidien et laisser faire Jésus. Ce fut son grand désir que nous soyons un, comme lui et le Père sont un. 
  2. Méditer l’Évangile avec Marie et modeler notre vie à celle du Christ. Marie nous conduit toujours à son Fils qui a enseigné et vécu les béatitudes. 
  3. Accueillir la miséricorde divine dans nos blessures et nos faiblesses. La sainteté est la rencontre de nos limites avec la force de la grâce. Elle rend plus humain. Et plus on est humain, plus on est divin.
  4. Prier en tout temps, surtout l’oraison silencieuse chaque jour. La prière intérieure est le carburant de la sainteté; elle nous relie à Dieu, nous qui sommes créés à son image et sa ressemblance.
  5. Fréquenter les sacrements dans la foi, l’espérance et l’amour. Les sacrements, surtout l’Eucharistie, nous donnent Dieu. Par les vertus théologales, nous touchons Dieu qui seul est saint; en lui nous trouvons l’amour. 

Que souhaiteriez-vous à votre lecteur? 
S’intéresser aux saints. Ils ne sont pas des géants inaccessibles, mais des gens humbles près de Dieu et proches de nous. Ils nous réconfortent, nous aident à traverser les épreuves de la vie. En les priant, nous exprimons notre confiance et notre relation en un Dieu proche, intime, bienveillant. Avec eux, nous devenons des amis de Dieu.  

Pour aller plus loin, Les saints, ces fous admirables et Tous appelés à la sainteté.
Lire aussi sur ce blogue: Toussaint, foule immense de témoins du Christ et L'appel à la sainteté du pape François

La petite voie avec Thérèse de Lisieux
(École de prière 73) Dieu s'aime en nous

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vendredi 29 mars 2024

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