
La prière de frère Charles culmine dans l'adoration eucharistique, source et sommet de sa vie. Au moment de sa conversion, l’abbé Huvelin l’invite à communier tout de suite après qu’il a reçu le sacrement du pardon. Il trouve enfin la Présence qui peut combler sa soif infinie d’amour. « L’Eucharistie, c’est Dieu avec nous, c’est Dieu en nous, c’est Dieu se donnant perpétuellement à nous, à aimer, adorer, embrasser et posséder[1]. » Il découvre dans l’hostie l’un des modes de présence de Dieu le plus concret, le plus palpable, le plus lumineux. « Quand on voit la sainte Hostie, que dire sinon que la nuit de cette vie a perdu ses ténèbres[2]? » L’adoration eucharistique se situe dans le prolongement du mystère eucharistique, « sommet auquel tend l’action de l’Église et en même temps la source d’où découle toute sa vertu[3] ». Célébration de l’Eucharistie et adoration ne s’excluent pas, mais se complètent mutuellement. Pour Charles, l’adoration est un acte d’amour qui...