Né près de Jérusalem, Thomas est l’un des trois apôtres judéens avec Simon le Zélote et Judas. On l’appelle Didyme, ce qui veut dire jumeau en grec. On a surtout retenu de lui son incrédulité après la résurrection. Oui, il a douté, comme les autres, mais cela lui a valu une expérience unique avec le Christ ressuscité. Nous nous reconnaissons dans son doute et son geste de foi. N’oublions pas, qu’après avoir touché les plaies de Jésus, il lui a donné son véritable titre, la proclamation la plus claire de sa divinité : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20, 28). Thomas était prêt à suivre le Maître jusqu’au don total de sa vie. Quand Jésus était retourné en Judée pour ressusciter son ami Lazare, les Douze savaient qu’on cherchait à l’arrêter, et même à le lapider. Aller en Judée, c’était aller à la mort. Thomas dit aux disciples avec tout...
Le blogue de Jacques Gauthier
Un jour, je participais à une table ronde sur la poésie et le sacré. Je parlais de la beauté des poèmes de saint Jean de la Croix. Mon interlocuteur écrivain partageait mon admiration, mais il ne comprenait pas la foi du poète. Comment croire en un Dieu qui envoie son Fils dans le monde pour nous sauver sur une croix? me lança-t-il. En effet, sans la foi, comment adhérer à un tel mystère? Saint Paul évoque très bien ce paradoxe d’un Dieu qui s’abaisse par amour jusqu’à s’anéantir sur la croix pour nous élever par sa résurrection (Ph 2, 6-11). Paradoxe chrétien d’unir ainsi souffrance et joie, vendredi saint et Pâques, puisque l’amour de Dieu absorbe tout. Paradoxe du langage qui a besoin du silence pour méditer ce mystère de la kénose divine (anéantissement). Paradoxe de Dieu qui a besoin de nous pour se révéler. Paradoxe de se vider de soi...
Simon, originaire de Bethsaïde, est un solide pêcheur au coeur tendre. Une question de Jésus l'interpelle: «Pour vous, qui suis-je?» (Matthieu 16, 15). Il répond avec enthousiasme : «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant». Jésus touché par la confiance de Simon change son nom et fonde l’Église sur son acte de foi : «Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle» (Matthieu 16, 18). La primauté du Christ Saul, originaire de Tarse, est un pharisien attaché aux traditions du judaïsme. Théologien ardent et persécuteur de chrétiens, tout commence pour lui par une lumière et une voix sur la route de Damas : «Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu ?» (Actes 9, 4). Aveuglé, il répond par une question : «Qui es-tu, Seigneur?». Et la Parole fait son chemin en lui : «Je suis Jésus que tu persécutes» (Actes 9, 5). C’est...
Le Christ ressuscité a donné rendez-vous aux onze apôtres sur une montagne, lieu de la rencontre du ciel et de la terre, affirmant que tout pouvoir lui « a été donné au ciel et sur la terre » (Matthieu 28, 18). Il les envoie baptiser, faire Église, transformer le monde en un royaume d’amour et de paix. « Ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée » (Actes 1, 9). Le Christ ne s’est pas absenté de nos vies depuis que les Apôtres l'ont vu s'élever au ciel. Il est bien là dans nos prières et nos engagements. Si nous souffrons de son absence, c’est qu’il nous est présent autrement. La montagne est belle de loin, la distance permet ainsi une plus grande proximité. « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel » (Actes 1, 11)? Il nous arrive aussi de fixer le ciel comme si nous n’attendions plus rien de la terre....
L’Année de la foi nous aide à réfléchir sur cette réalité si importante. Croire en Dieu, c’est tout de même bien spécial, puisque l’objet de notre foi nous échappe sans cesse. On veut le toucher, le voir, le retenir, un peu comme Marie-Madeleine au matin de Pâques. Jésus lui en fait le reproche : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. » (Jean 20, 17). Notre attachement au Christ Ce qui différencie le chrétien des autres croyants est son attachement à Jésus Christ, jusqu’à le suivre dans sa mort et sa résurrection : « Il s'agit de connaître le Christ, d'éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en reproduisant en moi sa mort, dans l'espoir de parvenir, moi aussi, à ressusciter d'entre les morts » (Philippiens 3, 10-11). Dans les évangiles, Jésus s’émerveille de la foi de ses interlocuteurs, mais il déplore...
Dès l’an 354, l’Église célébrait le 29 juin la solennité de Pierre et Paul, apôtres. Ces passionnés du Christ, unis dans la foi et le martyre, le sont donc aussi au calendrier liturgique depuis longtemps. Leur foi ardente et leur amour brûlant pour le Christ témoignent encore aujourd’hui de l’importance de s’attacher à la personne de Jésus, le Fils du Dieu vivant. La foi de Pierre Simon, originaire de Bethsaïde, exerçait le métier de pêcheur. Il s’établit à Capharnaüm. Jésus alla souvent dans sa maison, y guérissant même sa belle-mère. C’est son frère André qui l’introduisit auprès de Jésus. À la question du Maître, « Pour vous, qui suis-je? », Pierre répond dans un élan de foi inébranlable : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. » Touché par cette confiance, Jésus change le nom de Simon, lui confiant une mission unique dans l’Église : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas...
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