« L'homme se découvre quand il se mesure avec l'obstacle », écrivait Saint-Exupéry dans Terre des hommes. Pourquoi faut-il des catastrophes pour nous le rappeler ? Nous avons été témoins depuis une dizaine de jours d’une éruption de bonté à Lac-Mégantic. « La belle province », éclaboussée depuis des mois par les scandales de la Commission Charbonneau, a retrouvé son cœur, son esprit de famille et d’entraide. Les médias ont abandonné les histoires d’enveloppes brunes pour montrer un autre visage du Québec : compatissant, sensible, solidaire. La main ne sert pas seulement à prendre, mais aussi à tendre l’autre main, sans rien attendre en retour. Ce qui est donné n’est pas perdu. Du temps, un sourire, un baiser, une accolade, une écoute, une bougie, une prière, un chèque. Il y a eu beaucoup de ces petits gestes cachés qui ont été faits avec amour, loin des caméras. La bonté apparaît autant qu’on la laisse transparaître. Un cœur...
Le blogue de Jacques Gauthier
L'horreur. Du déjà vu. Un homme de 20 ans entre de force dans une école primaire de Newtown, au Connecticut, et tue vingt-six personnes, dont vingt enfants de six ou sept ans, tous atteints de plusieurs balles d'un fusil semi-automatique. Comme bien des parents et grands-parents, j'ai pensé tout de suite à mes enfants et à mes deux petites-filles. Quel drame! Quelle douleur! Cette tragédie m'en a rappelé une autre, celle de la Polytechnique de Montréal, survenue le 6 décembre 1989. J'avais rencontré l'une des quatorze victimes quelques mois auparavant, la souriante Annie St-Arneault de La Tuque, soeur de mon ami Serge, missionnaire d'Afrique. Vingt-trois années déjà, et on se souvient toujours. Les commémorations continuent, comme cette Soirée de poésie tenue le 6 décembre à La Tuque en mémoire d'Annie. Comment oublier l'inoubliable? Le traumatisme ne s'efface pas facilement du coeur des amis et des familles qui sont proches des victimes. Ce devoir...
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