Dans le mot gratitude, nous retrouvons le terme latin gratis. La gratitude est la reconnaissance d’un don, comme la vie. Le mystère de la création, raconté de manière poétique au début de la Bible, est aussi objet de gratitude. Par sa parole, Dieu crée la lumière et le firmament, les plantes et les luminaires, le jour et la nuit, les oiseaux et tous les animaux, l’homme et la femme. Au sixième jour, il exulte de gratitude et s’émerveille de l’œuvre de son amour, comme s’il nous invitait à rendre grâce avec lui : « Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici : cela était très bon. » (Genèse 1, 31) Le livre des Psaumes est aussi une belle école de gratitude: "Béni le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun des ses bienfaits" (Ps 102) Remercier et s’émerveiller La gratitude est une vertu qui se cultive chaque jour. Nous l’acquérons en nous exerçant à...
Le blogue de Jacques Gauthier
Quand mes deux petites-filles sont à la maison, il m’arrive de les emmener au parc. Alors, c’est la fête ! Elles courent partout, sautent, glissent, perdent l’équilibre, se relèvent. On dirait qu’elles oublient le temps qui passe, tandis que leur grand-papa, lui, se fatigue assez vite. Mais en les regardant jouer avec une telle insouciance, je retrouve mon cœur d’enfant et je m’ajuste à leur rythme. Elles m’apprennent l’émerveillement, la joie, la simplicité, le sourire. La gratuité du jeu Dans Regards et jeux dans l’espace, le poète Saint-Denys Garneau écrit : « Un enfant est en train de bâtir un village / C’est une ville, un comté / Et qui sait / Tantôt l’univers ». C’est sérieux un enfant qui joue, il est totalement concentré dans ce qu’il fait, tout occupé à bâtir son univers intérieur. « Joie de jouer! paradis des libertés! », écrit le poète. Que nous soyons enfants ou adultes, le jeu nous décentre...
Heureux qui se lève tôt pour chercher la sagesse,il la trouve assise à sa porte. Heureux qui se consacre à l’inutile gratuité,il entre en vacances chez Dieu. Heureux qui prend le temps d’exister simplement,il croise l’Auteur du septième jour. Heureux qui plonge dans les racines de son être,il sent la source sourdre en lui. Heureux qui se reconnaît mendiant d’absolu,il nomme l’appétit de son cri. Heureux qui découvre son visage intérieur,il bascule dans la joie. Heureux qui regarde l’autre comme Dieu le voit,il devient ce qu’il contemple. Heureux qui se repose en Dieu,il ne fatigue pas les autres. Écrit à l'occasion de la fête liturgique de l'ermite saint Antoire le Grand, 17 janvier, dans mon florilège Prières de toutes les saisons, p.72.
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