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Le blogue de Jacques Gauthier

École de prière (4) Prier avec quoi?



Au blogue Comment prier? Cinq sentiers, nous avons parcouru cinq sentiers de la prière : tu pries comme tu es, comme tu vis, comme tu crois, comme tu aimes et comme tu parles à un ami. Mais on prie avec quoi? Voici cinq supports à la prière : tu pries avec ton désir, ton corps, la Bible, la liturgie, le silence.  1  Prie avec ton désir J’ai déjà parlé du désir dans la prière en commençant cette série sur L’école de prière. Dieu parle toujours à travers nos désirs, nos cris, nos demandes. Notre désir, c’est notre prière. Elle commence avec nos joies et nos peines, nos rêves et nos projets. Même si on la délaisse de temps en temps, le désir de prier ne s’éteint pas pour autant. Tu pries en présentant à Dieu non seulement ce que tu es, mais ce que tu désires être. Ne t’attarde pas trop à tes faiblesses...

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J'aime l'Église: un regard de foi



Peut-on comprendre l'Église sans la foi? Je me faisais cette réflexion à la fin de Tout le monde en parle du 17 février, où l’on avait papoté sur Benoît XVI, le Vatican, le cardinal Marc Ouellet. Que de lieux communs et de préjugés n’ai-je pas entendus ! On a critiqué sévèrement l’ « entreprise » Église qui est coupée du monde et qui ne veut pas entrer dans la modernité en refusant l’ordination aux femmes. Décidément, l’Église catholique dérange, elle ne pense pas comme tout le monde.  La renonciation de Benoît XVI a remis l’Église sur la place publique, mais les journalistes qui ont une formation théologique pour en parler avec justesse sont rares. Car l’Église n’est pas seulement une réalité sociologique, elle est mystère, et une mère pour plusieurs catholiques qui souffrent de la voir incomprise et ridiculisée. La crise de confiance et d’autorité que traverse l’Église est profonde. Ce sera tout un défi à...

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Noël, notre naissance


Il n'y a pas un Noël semblable, car nous changeons de saison en saison. Depuis Noël dernier, nous avons ri et pleuré, chanté et souffert, espéré et douté, nous ne sommes plus tout à fait les mêmes. Que sera Noël cette année? Une chose est certaine, la liturgie ne change pas; on peut donc se rattraper d'une année à l'autre. Elle nous permet de rencontrer Dieu dans un "aujourd'hui" qui ne finit pas. Notre naissance se vit dans le présent de cet aujourd'hui de la liturgie. C’est la foi qui donne tout son sens à Noël. L'histoire est pénétrée de la naissance de Dieu en notre chair. Il se passe toujours quelque chose à Noël qui découle de l’éternelle enfance de Dieu : le partage, l’affection, l’espérance, la joie, et la souffrance aussi. Que de Noëls pour apprendre à vivre et à aimer ! Que de passages pour assumer sa propre naissance et...

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Faire de l'éternel

Newtown enterre ses morts dans le silence du mystère, à l'ombre des journalistes, des micros et des caméras. On a tiré des leçons du passé, les familles restent à l'écart du cirque médiatique. Nous percevons l'écho de leur souffrance dans quelques reportages. Le temps s'ouvre à ce qui est éternel: l'amour, Dieu, aujourd'hui. « Dieu a mille ans pour faire un jour; je n'ai qu'un seul jour pour faire de l'éternel, c'est aujourd'hui » (Christian de Chergé, prieur des moines de Tibhirine qui ont été assassinés en Algérie). Là où nous sommes, témoignons du mystère qui nous habite. Ce que l’on peut expérimenter de plus beau et de plus profond, disait Einstein, c'est le sens du mystère. Il ajoutait que ce principe « sous-tend la religion et toute entreprise artistique et scientifique sérieuse ».  L’expérience du mystère prend la couleur de la relation que chacun vit avec lui-même, le monde, les autres, Dieu, s'il...

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Doux temps de l'Avent


   Nous le savons, tout va très vite aujourd'hui. Plusieurs se consument en consommant, courent après leur souffle, passent leur vie en s'épuisant. Nous sommes de plus en plus enfermés dans la tyrannie d'un temps rapide, fragmenté en des instants qui n'ont souvent pas de liens entre eux. On clique, zappe, twitte, sans ralentir ou s'arrêter, sans approfondir ce que l'on fait, ni trouver un sens aux gestes qu'on pose. C'est le règne de l'immédiateté où l'instant est roi. On ne veut pas être en retard d'une info sur Facebook et ailleurs. On s'endort avec son téléphone cellulaire, sans se déconnecter du présent, jusqu'au bout de la nuit, de peur de manquer quelque chose, ou d'être seul dans le vide.La sempiternelle complainte contre la folie du temps des Fêtes est symptomatique de cette dictature de l'instant médiatique. Où sont les repères? L'individu numérique est souvent endetté, figé dans l'instant, sans mémoire,...

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