Marie est inséparable du mystère de son fils. Dieu l’a élevée comme lui, dans son âme et dans son corps, jusqu’à la gloire du ciel, comme nous le célébrons chaque année le 15 août à la fête de l'Assomption. La Vierge Marie embrasse dans l’histoire toute l’Église, corps du Christ, dont elle est la mère. Comme le disciple bien-aimé, chaque chrétien et chrétienne peut accueillir Marie dans sa vie quotidienne. Élevée au ciel, elle continue, « par son intercession multiple, […] à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel » (Vatican II, Lumen Gentium no 62). Aujourd’hui comme hier, des gens viennent de partout saluer la Sainte Vierge dans les nombreux lieux de pèlerinage et églises qui lui sont consacrés à travers le monde. Ils l’invoquent sous différents titres, selon les lieux et les coutumes. Ils accueillent la femme couronnée d’étoiles comme une personne vivante, la mère de Dieu et notre mère,...
Le blogue de Jacques Gauthier
À l’heure de la diversité et de la laïcité, Noël dérange. Pour les uns, la symbolique de cette fête chrétienne est trop présente dans l’espace public. Pour d’autres, les traditions héritées des ancêtres sont obsolètes : sapin, crèche, messe, cantiques, réveillon, cadeaux. De plus, la consommation excessive entraîne un gaspillage inutile qui nuit à la planète, alors que tant de gens n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Puis, il y a l’autre Noël, où l’on célèbre une naissance qui nous dépasse, une présence que l’on attend. On chante « l’amour infini » du « divin enfant » endormi sur la paille, « entre le bœuf et l’âne gris ». Depuis deux mille ans, il met au monde l’espérance en s’identifiant aux plus petits, en nous invitant à plus de simplicité et de partage. Sa lumière illumine la nuit, son mystère s’entoure de silence : « Douce nuit, sainte nuit ! Dans les cieux ! L'astre luit ». La foi...
J’ai publié en 2022 mon autobiographie En sa présence (Artège/Novalis). Au début, je voulais témoigner de l’action de Marie dans ma vie. Mais plus je relevais ses « visitations », plus elle me renvoyait à Jésus. C’est toujours ainsi avec Marie, elle ne garde rien pour elle-même. Elle m’invitait plutôt à relever les traces de Dieu dans ma vie. Quarante jours avec Marie Le projet d’écrire sur Marie n’était que partie remise, d’où ce petit livre, Méditer la Parole avec la Vierge Marie (Artège/Novalis). Je propose de cheminer quarante jours avec la mère de Jésus, selon les paramètres de la collection « Itinéraire spirituel » des éditions Artège en France. J’avais déjà écrit en 2018 dans cette collection La petite voie avec Thérèse de Lisieux. Comment cheminer avec Marie pendant quarante jours? En méditant chaque jour un verset de la parole de Dieu qui la concerne, et que je commente brièvement pour mieux l’intégrer dans notre vie....
Paul Claudel a mis en épigraphe de sa pièce de théâtre, Le Soulier de satin, ce proverbe portugais assez connu : « Dieu écrit droit avec des lignes courbes. » Le Talmud en propose une autre version : « Dieu écrit droit, même si la lettre est tordue. » Comment déchiffrer cette écriture divine dans nos mots et nos silences ? Toute vie ne se délite-t-elle pas un peu quand on la raconte ? Et pourtant, nous tentons de relever les traces tangibles de cette présence d’amour en nous. Nous voulons trouver les mots que Dieu lui-même a prononcés pour que les choses soient : « Dieu dit : “Que la lumière soit.” Et la lumière fut » (Genèse 1,3) Le long entretien de la foi La foi me donne l’assurance, ou la prétention, de parler de Dieu, puisque je suis en contact avec lui depuis ma plus tendre enfance, en partie grâce...
Il y a des gens qui pensent que les croyants sont moins intelligents que la moyenne parce qu’ils ont besoin d’une « béquille », Dieu, pour aller de l’avant dans la vie. Ils les considèrent moins critiques, plus naïfs, vivant dans l’illusion et la sensiblerie. Et si la foi relevait de cette intelligence du cœur qui permet de nous dépasser et d’aimer? « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point », écrivait Pascal. Pour lui, le cœur est une meilleure voie d'accès à Dieu que la raison elle-même, qui est limitée. L’intelligence éclairée par l’amour La foi, d’après la philosophe Simone Weil, « c’est l’intelligence éclairée par l’amour ». Elle imprègne profondément notre existence et approche le mystère avec sa propre logique. Elle nous fait entrer dans une autre dimension de sens, un axe vertical, comme si on voyait l’invisible. La foi, qu’elle soit en soi, en l’autre, en Dieu, est...
La forte charge émotionnelle et symbolique de Noël nous échappe sans cesse. Comment peut-il en être autrement? Cette fête si riche de sens et de beauté est centrée sur l’attente d’une présence, la naissance de ce qui nous dépasse. Nous éprouvons souvent de la nostalgie ce jour-là, où joie et tristesse sont étroitement entremêlées. Nous ne serons jamais à la hauteur d’un tel mystère d’intériorité et d’adoration, à moins de rester enfants, ou poètes, ce qui revient au même. Nous voulons faire tant de choses alors qu’il suffit d’être. Les réveillons, les cadeaux, les cantiques ne sont pas de taille à rivaliser avec la révélation de l’enfant endormi sur la paille. Douce nuit, sainte nuit ! Dans les cieux ! L'astre luit. Le mystère annoncé s'accomplit. Cet enfant sur la paille endormi, C'est l'amour infini. L’éternelle enfance Dans mon autobiographie En sa présence, je montre que l’enfance n’est pas seulement le point de départ d’une vie,...
« Le temps est ton navire et non pas ta demeure », écrivait Lamartine. Il file au rythme des saisons sur les flots plus ou moins agités de nos vies. Nous ne sommes que de passage ici-bas, avant d’arriver à bon port. Certaines personnes regrettent le passé; d’autres désespèrent de l’avenir. Plusieurs sont incapables de s’arrêter, ne voulant rien manquer de ce qu’il faut voir. Elles restent branchées à leurs écrans en tout temps, comme sur un respirateur artificiel. Le temps habité Pour les chrétiens, le temps est un allié, car il mène au royaume de Dieu, notre véritable demeure. Nous ne sommes pas à la recherche du temps perdu, mais de Dieu venu dans notre temporalité. Tel est le sens du temps liturgique. Il ne nous enferme pas sur nous-mêmes, mais nous entraîne au cœur du mystère pascal. Le Christ ressuscité vient à nous, et nous allons à lui de...
Le 29 juin 2022, le pape François a publié une lettre apostolique d’une grande profondeur spirituelle sur la formation liturgique du peuple de Dieu : Desiderio desideravi. Le titre reprend les premiers mots de la parole de Jésus avant le dernier repas avec ses disciples : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! » (Lc 22, 15) Pour un « nous » ecclésial Un an après la publication de son Motu Proprio Traditionis custodes, le Pape transcende les querelles liturgiques en offrant à tous les fidèles « quelques pistes de réflexion qui puissent aider à la contemplation de la beauté et de la vérité de la célébration » (no 1). Il ne revient pas sur telle pratique ou telle forme liturgique, si ce n’est de rappeler l’importance d’observer le rite romain selon les décrets du Concile Vatican II, « afin que l’Église puisse élever, dans la variété de tant de langues, une seule...
Entretien avec Antoine Malenfant, rédacteur en chef du magazine Le Verbe, Québec, printemps 2022, p. 48-53. À la messe dominicale, les fidèles récitent le Symbole des apôtres. Dans cette profession de foi, l’un des premiers éléments découlant de la foi en l’Esprit Saint concerne le dogme de la «communion des saints». De quelle communion s’agit-il? De celle qui existe dans la Trinité, une communion faite de don et d’amour. C’est ce à quoi nous sommes appelés à vivre dans nos couples et nos familles où, idéalement, nous sommes unis les uns les autres pour aimer, pardonner, partager. C’est ce qu’essaie de vivre avec mon épouse Anne-Marie, nos enfants et petits-enfants. Le mystère de la communion des saints est celui de l’Église elle-même, qui n’est pas une organisation, mais un corps qui vit de la foi de ses membres, dont le Christ est la tête et Marie, notre mère. Nous nous communiquons ce...
Yvon Joseph Moreau, ancien évêque de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et moine à l’abbaye cistercienne Val Notre-Dame au Québec, se rend en 2018 au monastère Notre-Dame-du-Désert, près de Toulouse. Attiré par une petite grotte au bord de la route, il découvre une statue de saint Joseph qui tient un bouquet de fleurs à la main. « C’était un Joseph jeune, bien vêtu. Il y avait du bonheur sur son visage, une certaine fierté, une certaine gêne aussi : j’eus l’impression qu’il apportait des fleurs à Marie pour la première fois et qu’il se préparait à lui faire sa grande déclaration d’amour. » Telle est la genèse de son petit livre : Saint Joseph amoureux (Novalis, 2022, 66 pages). On conviendra qu’évoquer ainsi la figure du père nourricier de Jésus est assez original. Nous sommes plus habitués à l’image de l’humble travailleur silencieux, que la dévotion populaire reconnaît comme le patron de la bonne mort. En le...
L’humanité se pose la question depuis des millénaires: L’existence a-t-elle un sens ? Cette question renvoie au mystère que nous sommes et à notre place dans le monde. Elle vient à l’esprit quand nous sommes touchés au cœur par la beauté de la vie ou accablés par le poids de la souffrance et du mal. Sommes-nous le résultat accidentel d’un processus aveugle, une erreur de la nature ? Comment penser que l’existence de la matière, la complexité de l’Univers, l’évolution de la vie, de la nature et de la conscience humaine seraient liées à la simple nécessité ? L’être humain est-il seulement un tas de glaise inutile, un peu de moisissure qui a réussi, un paquet de neurones égaré dans l’Univers, d’où il a émergé par hasard ? Cette vision de la condition humaine mène au nihilisme et au néant. Le cosmos n’a pas de signification et notre existence est vide....
Ce que l’on peut expérimenter de plus beau et de plus profond, disait Einstein, c’est « le sens du mystère ». Il ajoutait que ce principe sous-tend la religion et toute entreprise artistique et scientifique sérieuse. L’expérience du mystère prend la couleur de la relation que chacun vit avec lui-même, le monde, les autres, Dieu. Pour les mystiques, le mystère est une voie d’accès à la connaissance que le rationalisme ne peut pas tout expliquer. Leurs écrits nous en apprennent beaucoup sur les rapports entre le désir et le don, l’absolu et l’amour, le corps et l’âme, la parole et le silence, la liberté et la vérité, l’humain et le divin. Notre monde sécularisé avec ses préjugés aurait tort de se priver de ces auteurs uniquement parce qu’ils parlent de foi, de religion, de Dieu. Leurs textes ont une valeur en soi et font partie de l’histoire littéraire. L’épopée de la...
Un ami prêtre du Québec m’envoie le livre posthume du carme Conrad De Meester sur Marthe Robin, avec ce mot : « J’ai lu deux fois avec le plus d’attention possible. Humainement, cela dépasse l’entendement. Mais je confie tout au Père Éternel et à Jésus par Marie. Que ton cœur ne se trouble pas, mais lis ce livre et donne tout à Dieu ». J’ai donc lu, et mon cœur s’est troublé, non pas tant par les révélations du père De Meester, décédé le 6 décembre 2019, que par la manière frontale qu’il les présente. L’accusation est sans merci, dans la logique du titre, qui ne fait pas dans la dentelle : La fraude mystique de Marthe Robin. Pas de point d’interrogation. Le sous-titre, ambigu, inspiré d’un proverbe, me laisse aussi songeur : « Dieu saura écrire droit sur des lignes courbes ». J’ai connu le père Conrad, auteur de premier plan de la mystique féminine carmélitaine. Je...
Noël! Ce mot qui vient du latin natalis, naissance, résonne étrangement cette année. La Covid-19 occupe toute la place, laissant peu d’espace pour les rassemblements dans les maisons, restaurants, églises. N’est-ce pas l’occasion de descendre en soi-même et de vivre un Noël plus intérieur, spirituel, loin du consumérisme à outrance? Le défi de la pandémie Pour le bien commun, les gouvernements nous rappellent de suivre à la lettre les consignes afin d’enrayer le virus. Nous apprenons la solitude solidaire, la proximité à distance, la présence dans l’absence, via Skype, Zoom, au royaume du virtuel. À l’heure du confinement et du télétravail, plusieurs s’inquiètent de l’avenir. Garderont-ils leur emploi? Et puis, comment oublier les milliers de décès, les aînés en résidence, les gens qui gardent des séquelles du virus après avoir été infectés? Bien sûr, le vaccin « sauveur » est arrivé, mais l’immunité collective n’est pas pour demain. Et Noël arrive avec toute son...
Dieu n’est pas seulement le « Bon Dieu » qui se donne à chaque instant, mais aussi le « Beau Dieu » que le cœur aime et qui éclaire toute chose. « À travers la grandeur et la beauté des créatures, on peut contempler, par analogie, leur Auteur » (Sagesse 13, 5). La beauté de la nature La nature nous révèle quelque chose de la beauté de Dieu et nous unit à lui, témoigne la bienheureuse Dina Bélanger dans son Autobiographie. « La nature avec ses beautés et ses richesses variées : crépuscules, clairs de lune, plantes, fleurs, fruits, ruisseaux, rivières, papillons, chants d'oiseaux, etc. me jetaient dans une sorte d'extase. La tiède haleine des vents, le murmure jaseur des feuilles, le grand silence du soir, le sourire des étoiles m'enivraient. Cette rêverie était, à mon insu, une méditation pieuse. Elle allait devenir de plus en plus profonde, s'appeler bientôt une contemplation, me...
Depuis le premier film, en 1977, jusqu’à L’Ascension de Skywalker, la saga Star Wars de George Lucas a rassemblé plusieurs générations. Inspirée entre autres du Seigneur des anneaux de Tolkien, elle se divise en trois trilogies qui s’échelonnent sur plus de quatre décennies. Il me semble que c’est un fait unique dans l’histoire du cinéma, non seulement par la durée, mais par l’engouement durable des fans qui dépasse la seule exploitation commerciale. Des Jedi et des Sith À l’instar des contes et des mythes, les films de La Guerre des étoiles sont des récits initiatiques qui évoquent le surnaturel, par la poésie, le merveilleux, la science-fiction. Cette épopée cosmique et mystique met en scène l’être humain dans un monde hostile, une galaxie lointaine, où se déroule une lutte sans merci entre les Chevaliers Jedi et les Seigneurs Sith. Au centre de ce théâtre d’affrontements, il y a la Force. On ne connaît pas l’origine exacte de cette mystérieuse énergie qui...
Noël est arrivé avec sa féérie et ses cantiques. Ce temps de rassemblements et de réjouissances est souvent teinté de nostalgie et de mélancolie. Plusieurs personnes ressentent la solitude pour de multiples raisons : deuil, séparation, maladie, épuisement... Des blessures resurgissent et prennent du temps à cicatriser. C’est pourtant là, dans l’indigence de notre crèche intérieure, que l’enfant de Bethléem se révèle, non pour dissimuler le manque qui nous habite, mais pour partager avec nous son désir d’aimer, sa soif de nous rencontrer au cœur même de notre détresse. Une expérience pascale Le mystère de Noël annonce celui de Pâques : dépouillement de la crèche et du tombeau, passage des ténèbres à la lumière. Ainsi, la fête de saint Étienne, diacre et premier martyr, est célébrée le lendemain de la solennité de Noël. À première vue, ce rapprochement peut nous surprendre, car le drame d’Étienne contraste avec la joie de Noël. Pourtant, nous célébrons deux naissances :...
J’ai eu la grâce de publier récemment des biographies sur deux grandes mystiques du Québec qui témoignent dans leurs écrits de la présence de Dieu en nous : Georgette Faniel, le don total (Novalis) et Je donnerai de la joie. Entretiens avec Dina Bélanger (Novalis/Emmanuel). Pour elles, la fête de Noël révèle avant tout l’amour de Dieu pour notre monde en la venue de Jésus, l'Enfant divin. À ces deux témoins de la joie de Noël, j'ajoute Thérèse de Lisieux, qui a eu une grande influence dans leur cheminement spirituel. Mimi Noël 1922, Georgette, qu’on appelait familièrement Mimi, a sept ans. Cette année-là, ses parents n’ont pas les moyens d’offrir des cadeaux à leurs enfants. Ils leur demandent d’en faire le sacrifice au petit Jésus de la crèche, pauvre comme eux. Mimi, qui voulait une poupée vêtue en religieuse, saisit le sens de ce sacrifice fait par amour. Et tous de fêter avec joie la Nativité. Surprise ! Ils reçoivent...
Jésus fait preuve d’une grande originalité et d’une profonde familiarité avec Dieu en le nommant Abba. Cette expression araméenne utilisée par les enfants pour appeler leur père est l’équivalent de « papa ». C’est peut-être le plus beau nom de Dieu, même si son mystère est impénétrable. Le Père parle toujours en son Fils Jésus, même lorsque nous pensons qu’il se tait. « Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé » (Matthieu 6, 8). Nous avons besoin de mots, de noms, pour traduire qui est Dieu : El, mot hébreu qui évoque la puissance et qui donne « le Très-Haut » ; YHWH, nom imprononçable qui désigne l’être et le devenir, traduit par « Seigneur », « l’Éternel » ou « Yahvé ». Que ce soit Théos, Deus, Dieu, Abba est peut-être le nom qui dit le mieux ce qu’il est : amour. Notre Père En apprenant à ses disciples à...
Dieu est un mystère aveuglant, incompréhensible, non parce qu’il serait impossible à comprendre, mais parce que notre intelligence n’aura jamais fini de le comprendre. Ainsi en est-il du mystère de l’Incarnation que nous contemplons durant le temps de Noël. À l’annonce de l’ange Gabriel, Marie adhère totalement à Dieu qui entre dans le temps et l’espace. Elle accueille la Parole qui s’incarne en elle. Avec le mystère de l’Incarnation, l’idée de Dieu en prend un coup : il se fait l’un de nous, naissant dans une crèche et mourant sur une croix. En vivant du Verbe fait chair et en l’offrant au monde, Marie nous montre un chemin d’intériorité où Dieu est en nous, présent au plus intime de notre âme. Le mystère de l’Incarnation inaugure un rapport personnel à Dieu, où nous passons de l’extériorité à l’intériorité ; c’est une relation filiale et trinitaire de Père à Fils dans, l’Esprit....
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