
La croix se dresse sur la collinel'étrange douleur effleure les côtesmarée montante de l’angoisse abyssaledu corps entier foulé dans le pressoir Tu enfantes des âmes chaque jourgrain de blé mûri pour la moissonla meule du moulin tourne à l’enverschamp du monde jonché d’os Tu laisses des paroles à la traînecailloux rougis sur notre route pour mieux retrouver ton nomton visage voilé au désert La terre et le ciel réunisle temps et l’espace suspendustout le sang coagulé dans une larmesel du juste qui fait pencher la balance Le fil sur le point de se rompreau moindre cri à bras-le-corps prière qui exorcise le mal fige le corps perce le cœur La chair meurtrie dans la nuitn’en finit plus de vibrer de lumièresouffle de l’âme en partance du royaume inconnu de la soif Tu accueilles la plaie visible de l’alliancefeu qui consume le calice des fleursau centre habité de l’humble présenceblessure qui guérit en blessant de nouveau Pour aller plus loin: Georgette Faniel, le...