Luc est le seul évangéliste à relater la scène de la Visitation, fêtée dans l'Église le 31 mai. Il a peut-être rencontré Marie qui lui aurait raconté toutes ces choses concernant l’origine de la naissance de Jésus. On pourrait le croire lorsqu’il mentionne, dans le prologue, qu’il s’est basé, pour rédiger son évangile, sur « ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole? » (Luc 1, 2) La route du service « En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. » (Luc 1, 39) Marie, inspirée par la parole de l’ange Gabriel à l’Annonciation, part d’un pas léger vers le haut pays. Elle se met en mouvement par amour, ne s’arrêtant pas sur ce qui pourrait la ralentir : craintes, inquiétudes, fatigues. L’Évangile rapporte qu’elle demeura chez sa cousine « environ trois...
Le blogue de Jacques Gauthier
Marie, la « comblée de grâce » n’est pas une sorte de déesse hors du temps, un personnage éthéré loin de notre quotidien. Elle fait partie de cette histoire biblique où des femmes ont eu leur importance, malgré une société fortement patriarcale : Sarah, Myriam, prophétesse et sœur de Moïse, Déborah, Esther, Judith, Houlda, Ruth. Marie, ou Myriam, qui signifie « bien-aimée de Dieu », est née d’Anne et de Joachim, entre les années 18 et 16 avant Jésus-Christ, selon un écrit apocryphe, le Protévangile de Jacques. Elle aurait été présentée au Temple à trois ans. Pour bien connaître Marie, rien ne vaut un retour aux sources : la foi de la première communauté chrétienne. L’expression de cette foi se trouve dans le Nouveau Testament. Un premier regard nous montre qu’on y parle assez peu de Marie. Les Apôtres, et surtout saint Paul, furent discrets sur la mère de Jésus. Pourtant ce silence cache des secrets que...
Je marche avec toi,ô Marie, ma joie,toujours là, en secret,pas à pas dans l’intime,au bras des heures. Tu me visites en chemincomme jadis sur les collineschez ta cousine Élisabeth.Mon coeur bondit de gratitudeavec son poids de vie. J’égrène ton nom sur la route,ma prière en fleurs de mai,tu m’aides à méditer la Parolequi épouse mon silenceà la table basse des enfants. Tu me donnes du souffle,je me sens bien avec toi,tu me conduis au Fils bien-aiméqui nous comble de sa présence,ô Marie, ma joie. Première version dans Jacques Gauthier, Prières de toutes les saisons, Bellarmin/Parole et Silence, 2007, p. 55.
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