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Le blogue de Jacques Gauthier

Un chien et son maître

Ecole des chiens

Daniel Guénette, L’école des chiens, Montréal, Triptyque, 2015, 268 pages. Attristé par la perte de mon Tom (voir le billet du blogue C’était un bon chien), L’école des chiens a été un baume sur mon deuil. Ce beau récit du poète Daniel Guénette évoque, avec pudeur et humilité, les onze années vécues auprès de Max qu’il a dû faire euthanasier à cause d’un cancer. Ils sont rares de tels livres qui traitent si tendrement de la relation entre un homme et son animal de compagnie. Ça parle de vie et de mort, d’attachement et d’amitié, d’enfance et de solitude. « Parce que c’était lui, parce que c’était moi. Je lui ai donné, il m’a remis au centuple. Il est venu et j’ai vécu, autrement, beaucoup mieux » (p. 87).  L’auteur apprivoise lentement son deuil en remontant le fil des souvenirs et des promenades, un peu à la manière de Jean-Jacques Rousseau. L’ami...

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C'était un bon chien

Tom 14 ans
Tom 10 ans

Au Québec, l’expression « mon chien est mort » signifie qu’il n’y a plus rien à faire, qu’on a perdu tout espoir de réaliser ce qu’on désirait. Aujourd’hui, je l’emploie au sens littéral. Ceux et celles qui ont perdu un animal de compagnie peuvent comprendre la douleur de la perte, le vide causé par l’absence. Mon chien est mort, de vieillesse. Il marchait difficilement, dormait beaucoup, fixait le mur. Alors, je l’ai fait euthanasier. Après quinze ans de présence chaleureuse dans la famille, ce n’était pas une décision facile à prendre. Quand j’ai téléphoné à la SPCA de Gatineau, la réceptionniste m’a répondu qu’ils ne faisaient pas d’euthanasie, sauf pour les animaux de leur refuge, mais qu’ils offraient le service de crémation individuelle. Bref, pour tuer mon pitou, je devais acheter une urne au prix d’environ 300$. Je ne voulais pas ses cendres, encore moins une urne, mais qu’il meure sans douleur. J’ai...

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École de prière (20) Prier comme mon chien

Tom
Tom hiver 2013

Nous avons un chien à la maison qui s’appelle Tom. Lorsque je sors, il se couche au pied de la porte. Il reste là sans rien faire. Il veille le temps qu’il faut, même s’il s’endort. Je ne sais pas s’il s’ennuie, mais je l’entends gémir lorsque j’approche, comme s’il n’attendait que ce moment. Il se lève alors d’un bond, tout joyeux du retour de son maître. Il est totalement présent à cet instant de bonheur, c’est sa récompense. Comment ne pas penser à cette parole de Jésus : « Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller » (Luc 12, 37). L’attente fidèle de mon chien devant la porte m’apprend que l’essentiel dans l'oraison, appelée aussi prière contemplative, est de rester en présence de Dieu dans la confiance et l'espérance et de se laisser aimer par lui. Le Curé d’Ars disait que sa manière de lutter contre...

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