Samedi après-midi, 27 avril. On nous annonce des orages. Je pense sans raison à Jean-Pierre Ferland. Je me demande où il est, comment va-t-il? Quelques heures plus tard, j’apprends avec émotion qu’il est décédé de causes naturelles dans un CHSLD de Lanaudière à l'âge de 89 ans. Je n’en reviens pas de cette prémonition; j'en parle à mon épouse. On fredonne Le soleil emmène au soleil : « Partir quelque part pour partir », sans oublier la fin, « Oh! comme c'est beau / Vu d'en haut ». Je me rappelle aussi l'envoûtante Je ne veux pas dormir ce soir. Je n’ai jamais rencontré l’auteur-compositeur qui s’est souvent défini comme un simple « faiseux de chansons ». Il ne se disait pas poète, car il se faisait une très haute idée de la poésie, et pourtant il l’était profondément. Il a gardé son cœur d’enfant et sa capacité de rêver, de s’émerveiller, de se renouveler. Il habitait les mots comme son...
Le blogue de Jacques Gauthier
Le 30 décembre 1978, nous disions devant Dieu et les hommes : « Oui, je le veux ». Tu parles d’une idée de se marier entre Noël et le Jour de l’an, même si les arbres avaient revêtu leurs habits de noce. Trop fatigués pour fêter cet anniversaire chaque année, nous avons préféré le 1er mai, jour où l’on s’est dit « je t’aime » la première fois. De l’absolu de cet amour fondateur découle tout le reste. Trente-cinq ans, déjà ! En me réveillant ce matin, je t’ai dit : « T’as beaucoup ronflé cette nuit ». Pas très romantique, n’est-ce pas ? Et de me répondre : « Après trente-cinq ans, la marchandise est non échangeable ». L’humour, voilà une première pierre à conserver sur le chemin quand on jette un coup d’œil au rétroviseur de notre vie à deux. Humour, humilité, pour être capable de rire de soi, de notre couple, sans blesser. Un couple qui rit est un couple...
En acceptant, vous accéderez à un service fourni par un tiers externe à https://www.jacquesgauthier.com/