Jésus, vainqueur de la mort,détache-moi de tout mal,attache-moi à ta croix glorieuse,pour que je ne voie que toi en moi. Fais que je m’abaissejusque dans mon néantpour que tu m’élèves jusqu'à ton cœur brûlant. Porte-moi dans tes bras quand je tombe en chemin,montre-moi ton visage,quand je n’en peux plus. J’avance à petits pasavec mon cœur d’enfant.je prends le bon tournant où je me laisse aimer. Je remets entre tes mains,mon esprit et ton corps,ma prière et ton pardon,mes frères et ta mère. Ô serviteur souffrant,qui donne ta vie par amour,fais entendre ta voix en moi,pour que je m’oublie dans ta joie. Ma prière est parue dans le Prions en Église Canada du 15 septembre 2024, p. 37. Pour aller plus loin, lire ces articles de mon blogue sur la Croix glorieuse:14 septembre: la Croix glorieuse, la vie donnée.La folie de la croix (13 septembre 2017).La croix assumée dans l'amour (12 septembre 2019) Ma vidéo d'une minute sur la charpente...
Le blogue de Jacques Gauthier
À l’heure de la diversité et de la laïcité, Noël dérange. Pour les uns, la symbolique de cette fête chrétienne est trop présente dans l’espace public. Pour d’autres, les traditions héritées des ancêtres sont obsolètes : sapin, crèche, messe, cantiques, réveillon, cadeaux. De plus, la consommation excessive entraîne un gaspillage inutile qui nuit à la planète, alors que tant de gens n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Puis, il y a l’autre Noël, où l’on célèbre une naissance qui nous dépasse, une présence que l’on attend. On chante « l’amour infini » du « divin enfant » endormi sur la paille, « entre le bœuf et l’âne gris ». Depuis deux mille ans, il met au monde l’espérance en s’identifiant aux plus petits, en nous invitant à plus de simplicité et de partage. Sa lumière illumine la nuit, son mystère s’entoure de silence : « Douce nuit, sainte nuit ! Dans les cieux ! L'astre luit ». La foi...
Le 17 mai 2023 se tenait à la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours de Montréal l’ouverture du procès diocésain de la cause de Jeanne Le Ber. J’étais présent comme membre de la commission historique. Voici un survol de la vie de celle qu’on appelait « l’ange de Ville-Marie ». Femme de silence et de solitude Jeanne naît à Ville-Marie (Montréal), le 4 janvier 1662, du riche marchand Jacques Le Ber et de Jeanne Le Moyne. Elle et ses quatre frères sont de la première génération d’origine française née à Montréal. Filleule de Paul de Chomedey de Maisonneuve et de Jeanne Mance, elle fréquente dès l’âge de six ans l’école des sœurs de Marguerite Bourgeoys, où elle apprend à lire, écrire et compter. En 1674, elle fait sa première communion. Elle étudie chez les ursulines à Québec, soit deux ans après la mort de Marie de l’Incarnation. Elle apprend la grammaire, l’histoire, le catéchisme, et aussi la couture, la broderie...
La solennité de Tous les saints du 1er novembre me rappelle que plus on est humain, plus on est saint. Devenir humain est tout un art, imaginez devenir saint. Blaise Pascal en témoigne dans ses Pensées : « Pour faire d’un homme un saint, il faut bien que ce soit la grâce, et qui en doute ne sait ce que c’est que saint et qu’homme » (éd. Brunschvicg, no 508). Une œuvre de l’Esprit Devenir soi-même, devenir chrétien, devenir saint, c’est un tout. La sainteté est la libre réalisation de ce qu’il y a de meilleur en nous, de plus beau et de plus vrai. Certains diront que c’est de l’ordre du fantasme, loin du réel. Et si c’était notre vocation profonde, à la suite du Christ? Quel défi, nous rappelle le poète Pierre Emmanuel, qui écrit dans son Autobiographie : « Il est terrible d’être chrétien, et c’est l’agonie des plus grands saints que de penser qu’ils ne le sont...
À l’occasion du lancement du magazine chrétien pour hommes Louis, un média numérique sous le patronage de saint Louis Martin, père de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, fêtée le 1er octobre, on me demande comment sa spiritualité peut aider les hommes à assumer leur identité propre. Ouf! Ce n’est pas une mince question. Je réponds spontanément : en désirant aimer et en suivant la voie de la confiance. Le désir d’aimer Le désir est une dimension constitutive de l’être humain. Créés à l’image de Dieu, nous sommes des êtres de relation à la recherche de la vie en abondance, de la plénitude de l’amour. Thérèse est habitée très jeune par ce désir d’aimer qui se manifeste par un immense appétit de vivre. Pour elle, ce désir a un nom, un visage, une présence : Jésus. Thérèse, patronne des missions, témoigne de l’amour de Jésus à partir de ce qu’elle vit et parle avec l’autorité du...
Dans la Bible, le désert n’est pas un lieu où l’on vit en permanence. On le traverse, sans s’y installer trop longtemps. Le peuple hébreu, guidé par Moïse, parcourt le désert pendant quarante années avant d’entrer dans la terre promise. Jésus, poussé par l’Esprit, « fut conduit au désert […] pour être tenté par le diable » (Matthieu 4, 1). Il jeûne quarante jours et quarante nuits avant de commencer sa prédication de la venue du royaume de Dieu. C'est de là que vient le mot "carême", en latin quaresima, qui signifie quarante. Le désert de l’âme Nous sommes ici-bas « des étrangers et des voyageurs […] « à la recherche d’une patrie » (Hébreux 11, 13-14). Le désert nous révèle que le voyage est intérieur et qu’il sera aride. Nous avons à passer de la tête au cœur, des prières à LA prière. Nous nous ouvrons à l'Esprit qui annonce au désert...
J’apprends la mort de Benoît XVI au moment où je médite l’évangile de la messe du 31 décembre : « Au commencement était le Verbe » (Jn 1, 1). Ce prologue de saint Jean renvoie au premier verset de la Genèse et indique que Jésus est le Verbe de Dieu qui existe depuis toute éternité. Quel beau texte pour le jour de son décès, lui qui a tant aimé et cherché le Verbe fait chair. Il est arrivé là où tout commence, retrouvant dans la lumière du Christ sa famille et ses amis, comme il le souhaitait. Je n’ai pas la prétention de faire le bilan des 95 ans de sa vie ni critiquer ses prises de position. Qui suis-je d’ailleurs pour juger? Je tiens seulement à relever cinq points de son héritage spirituel et théologique qui m’ont nourri intérieurement. Priorité de Dieu Accorder la priorité à Dieu dans notre monde où le relativisme...
Une nuit, j’ai rêvé à la douceur de Dieu. Ou à son amour, si vous préférez. Je dormais profondément quand j’ai été envahi d’une lumière bienfaisante qui inondait mon corps d’une bonté et d’une douceur sans pareilles. Cette clarté berçait mon âme « comme un petit enfant contre sa mère » (Ps 130, 2). Je murmurais : « Je t’aime, Jésus. Je t’aime ». Ne vous méprenez pas, mes rêves ne sont pas toujours d’une telle élévation, mais ça arrive parfois, comme s’ils étaient un prolongement de ma relation au Christ. « Je dors, mais mon cœur veille », dit la bien-aimée du Cantique des Cantiques. Goûter la douceur de Dieu En me réveillant ce matin-là, je ressentais une grande joie. Mon temps habituel d’oraison silencieuse était vide de toute distraction, comme si le Christ reposait en moi. Il me brûlait le cœur de sa douce humilité : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples,...
Prédicateur! Ce mot désigne surtout un ecclésiastique dont la fonction principale est la prédication. C’est le titre qu’on m’attribue quand je « prêche » une retraite. Il arrive aussi qu’on m’appelle « mon père ». Quand on me demande de quelle congrégation je fais partie, je leur réponds en souriant : « De la congrégation des pères de famille ». (Photo prise à Paris durant la Semaine Thérésienne, le 30 septembre 2022) Une action de l’Esprit J’anime des retraites spirituelles depuis plus de vingt ans. Je vois ce ministère comme un fruit du concile Vatican II, une action de l’Esprit Saint, un prolongement de mon baptême. C’est une mission qui m’est confiée; on me demande et je dis « oui », dans la mesure du possible. Comme dit saint Paul : « c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » (1 Corinthiens 9, 16) La fidélité à cet engagement n’est pas fondée sur le mérite ou...
Jésus raconte une parabole à l’intention de ceux qui étaient convaincus « d’être justes et qui méprisaient les autres » (Luc 18, 9). Elle vient après la parabole de la veuve qui demande avec insistance qu’un juge lui rende justice. Jésus conclut en exhortant ses disciples à prier sans se lasser : « Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? » (Luc 18, 7) Le thème de la prière relie donc ces deux paraboles. Dieu seul justifie Jésus met en scène deux hommes qui prient au Temple : l’un est pharisien, l’autre est publicain. Le pharisien se tient debout et il dresse à Dieu le catalogue de ses vertus. Il se vante de jeûner deux fois la semaine et de donner le dixième de ses gains. Ses efforts sont respectables et son attitude semble exemplaire. « Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis...
Y a-t-il quelque chose de plus important dans l’existence que l’amour ? Cette source de lumière et de tendresse se répand très tôt dans la vie. Un enfant manque d’amour, il le cherchera toute sa vie. Charles de Foucauld a été tourmenté par une immense soif d’aimer et d’être aimé, peut-être parce qu’il fut privé d’amour très jeune à la mort de ses parents. C’était une blessure en lui que ni l’argent et les filles, ni les amis et les fêtes ne pouvait cicatriser. L’amour de Dieu L’important est d’aimer, et il n’est jamais trop tard pour Dieu. Il a fallu que Foucauld remonte à la source et à la beauté de tout amour, Dieu, et le rencontrer dans sa miséricorde pour accélérer sa guérison. Le Christ l’a comblé si profondément qu’il a délaissé pour toujours les plaisirs futiles. Saint Bernard écrivait : « Il n’existe rien parmi les choses créées...
Rien n’est linéaire dans l’itinéraire spirituel de Charles de Foucauld. Il ne s’est pas converti au Christ une seule fois à vingt-huit ans : il y a eu dans sa vie plusieurs conversions, faites de départs et de changements, de retournements et de contradictions. Pour lui, la perfection n’est pas de mener tel genre de vie, mais de faire la volonté de Dieu pour mieux suivre le Christ: « Nous avons tant besoin de nous convertir pour faire le bien que Jésus veut de nous», écrit-il au Sahara. Survol de la vie de celui qui a été canonisé à Rome le 15 mai 2022 par le pape François. L’enfant blessé Charles de Foucauld naît à Strasbourg le 15 septembre 1858. Il a trois ans lorsque naît sa sœur Marie. Sa mère Élisabeth Beaudet de Morlet les éduque dans la foi catholique. Elle meurt des suites d’une fausse couche le 13 mars 1864. Son époux, le...
Septième entretien d'une série de huit vidéos sur la sainteté, que l'on retrouve dans ma chaîne YouTube. Les entretiens sont tirés en partie de mon livre Devenir saint (Emmanuel/Novalis). La sainteté est le devoir de tous, répétait Mère Teresa. C’est une question d’amour et d’ouverture à la grâce. Ce qui ne veut pas dire que c’est facile; avec l’aide de Dieu, tout est possible. Il est normal de rencontrer des obstacles sur le chemin de la sainteté. Mais il y a de véritables ennemis qu’il faut apprendre à reconnaître pour ne pas dévier du chemin. En voici cinq, que le pape François explore dans son exhortation sur l’appel à la sainteté dans notre monde, Gaudete et Exsultate. Le gnosticisme actuel : l’intelligence sans l’amour Le Saint-Père parle d’un gnosticisme actuel qui accorde plus d’importance aux raisonnements abstraits de l’esprit qu’à la capacité de toucher le corps du Christ dans les autres. C’est une doctrine...
Dans notre marche vers la sainteté, nous avons plus l’impression de descendre que de monter. Nous descendons dans nos faiblesses et pauvretés plus que nous montons vers Dieu par nos mérites et vertus. La grâce divine illumine nos failles, nos ombres, nos blessures, pour que la lumière du Christ y pénètre. En accueillant le Christ, comme Zachée, Marie-Madeleine, le bon larron, nous expérimentons qu’un rien devient saint, et que « les derniers seront les premiers » (Matthieu 19, 30). Premier ou dernier Charles de Foucauld désirait par-dessus tout imiter la vie cachée du pauvre ouvrier de Nazareth. Mais comment choisir la dernière place, disait-il, alors que le Fils de Dieu l’a déjà prise en s’abaissant jusqu’à la mort de la croix? La méditation de l’Évangile et son amour de l’Eucharistie l’aideront à s’abaisser humblement et à partager le pain matériel et eucharistique avec les plus démunis. La bienheureuse Dina Bélanger, qui...
Jésus raconte une parabole où il montre deux hommes en prière : l’un est pharisien, l’autre est publicain, un collecteur d’impôts à la solde des Romains (Luc 18, 9-14). Jésus reproche au pharisien son autosatisfaction et son mépris du publicain, alors que ce dernier se tient à distance, n’osant pas lever les yeux vers le ciel et se frappant la poitrine. Jésus déclare que c’est le publicain qui est en règle avec Dieu, car « quiconque s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé » (Luc 18, 14). L’humilité, c’est nous reconnaître pécheurs et tout attendre de Dieu dans la confiance. Elle permet d’accueillir nos faiblesses dans la prière, à la manière du publicain qui se tient à l’arrière du temple : « Ô Dieu, aie pitié de moi, qui suis un pécheur. » (Luc 18, 13.) Dieu reconnaît les humbles, car il est lui-même doux et humble de coeur...
Lors des banquets officiels, une place est normalement attribuée à chaque invité, selon sa fonction, son statut. Il en était de même au temps de Jésus. Il lui arrive de participer à un repas ordinaire, où les invités sont libres de choisir leurs places, comme on le voit dans Luc 14, 7-14. Il remarque que ceux-ci choisissent les premières places. Il raconte alors une parabole où il conseille d'opter plutôt pour la dernière place lorsqu’on nous invite à des noces. L'hôte pourra donc nous proposer un rang plus élevé, ce qui sera un honneur, au lieu de descendre avec honte si nous avions pris la première place, car « quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. » (Luc 14, 11). Le festin de Dieu Est-ce que Jésus fait l’éloge de la fausse humilité ? Non. Son propos est ailleurs. Il parle de « noces », thème biblique central où Dieu est présenté comme...
« Le sentiment universel de piété a donné la prière, et celle-ci produit de la religion », écrivait le poète Novalis. Littéralement, prier est un acte de religion par lequel on s’adresse à Dieu. Ainsi, quand un événement se fait menaçant ou que la mort frappe à la porte, la personne a souvent le réflexe d’implorer un être supérieur qui peut la secourir. Mais prier, c’est aussi se mettre en présence de Dieu en se recueillant, en méditant sa parole, en le rencontrant tout au long de la journée par des actes intérieurs de foi, d’espérance et d’amour. Prier ainsi dans le silence nous apprend à mourir. Car ce n’est pas une mince affaire que de durer dans la prière, d’être attentif au mystère de Dieu, de lui offrir notre patience devant son silence, de nous abandonner à sa miséricorde en nous laissant transformer par son Esprit d’amour. Mourir à soi-même...
Imaginons la scène de l’évangile de ce dimanche. Une foule se rassemble au bord du lac de Génésareth. Que fait-elle là? Elle se presse « autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu » (Luc 5, 1). Elle est si nombreuse que Jésus monte dans une barque appartenant à Simon. Il s’assoit et il enseigne. Que leur dit-il? Nous ne le savons pas. Il leur a peut-être parlé de l’amour du Dieu et du prochain, comme il l’a fait tant de fois. L’important est que son message soit entendu par le plus grand nombre possible. Avance au large Quand Jésus finit de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche » (Luc 5, 4). Simon est fatigué. Ses bras sont rompus d’avoir jeté et relevé le filet toute la nuit. « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre » (Luc 5, 5)....
« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » (Matthieu 20, 28) Cette parole de Jésus aux Douze m'interpelle en ce temps de carême. Il y a plusieurs manières de servir les autres et de donner la vie. Par exemple, mettre un enfant au monde, c’est poser un geste de foi et de confiance en l’avenir. Il y a dans chaque naissance un mystère qui nous dépasse, une promesse qui commence. À cet égard, nous n’avons jamais fini de naître, car nous n’avons jamais fini de servir et de donner, de grandir et d’aimer. Servir et donner à la manière de Jésus, c’est oser la confiance et prendre le pari de la foi, alors que l’avenir semble bloquer par tant d’obstacles : attentats terroristes, changements climatiques, exploitations des plus faibles, chômage… Croire sera toujours un risque, puisque l’amour...
Rends-moi humble, Seigneur,de cette joyeuse humilité qui attire l’Espritdans l’âme désencombrée et généreuse.Aide-moi à ne rien m’attribuer des dons reçus,mais à tout remettre au Père avec Marie. Rends-moi humble, Seigneur,de cette audacieuse humilité qui rend librepour semer ta parole dans le champ du monde.Remplis mon cœur de douceur et de paixqui me fait accepter ma propre vulnérabilité. Rends-moi humble, Seigneur,de cette simple humilité qui désarme la hainequand je tiens à avoir le dernier mot.Fais-moi chercher dans le réel de la vietout ce qui est bon, beau et vrai. Rends-moi humble, Seigneur,de cette fragile humilité qui m’ouvre à l’autrepour accueillir sa blessure et la mienne.Libère-moi de désirer la première placepour que je puisse aimer en m’oubliant. Rends-moi humble, Seigneur,de cette sainte humilité qui vient de la prière,où descendant au centre de mon âmeje ne vois plus que ta lumièrepour la répandre autour de moi. Pour aller plus loin: Les saints, ces fous admirables (Novalis /...
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