Le concile Vatican II a mis la sainteté à l’honneur en affirmant que « tous sont appelés à la sainteté ». Elle est le devoir de tous, répétait Mère Teresa, afin que le Christ ressuscité puisse pleinement vivre en nous. La question de la sainteté touche au sens de la vie et de la mort, à la quête du bonheur et de la justice. Elle renvoie à Dieu, qui est en nous et qui est plus que nous. Lors d’une conférence, j’avais demandé aux gens s’ils aspiraient à la sainteté. Personne n’avait répondu, comme si cette question faisait peur, leur rappelait un christianisme moralisateur, rigide, triste. On leur avait peut-être dit que désirer la sainteté, c’était de l’orgueil, alors que c’est plutôt « l’instinct de conservation de l’âme », comme l’écrivait le romancier Gilbert Cesbron. Pour eux, sainteté rimait avec auréole, canonisation, extase, mortification. Désirer la sainteté Le pape François évoque ce...