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Le blogue de Jacques Gauthier

L'Avent et l'appel à la conversion

L’Avent, temps d’éveil au Christ et d’espérance en sa venue. Trois grandes figures bibliques traversent ce cycle liturgique comme des météores : Isaïe, Marie et Jean Baptiste. Les trois ont répondu « oui » à l’appel du Seigneur en vue d’une mission particulière : Isaïe, prophète du Serviteur, qui annonce un rameau sorti « de la souche de Jessé », sur qui « reposera l’Esprit du Seigneur » (Isaïe 11, 1-2) ; Marie, mère de Jésus, Fils de Dieu, dont le « fiat » inaugure la nouvelle création ; Jean Baptiste, précurseur du Messie, qui appelle à la conversion, « car le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 3, 2).

Trois vocations, trois réponses décisives. « J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait : « Qui enverrai-je ? qui sera notre messager ? » Et j’ai répondu : « Me voici : envoie-moi ! » (Isaïe 6, 8). « Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta ». (Luc 1, 38). « Jean répondit : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui. » (Jean 3, 27).

Saint Jean Baptiste 3

L’ami de l’époux

Ce deuxième dimanche de l’Avent ouvre grande la porte à Jean Baptiste, ce pisteur du désert au regard embrasé par l’attente de l’Époux. Jean est le précurseur du Christ, c’est-à-dire un ouvreur d’horizon, un passeur de vie, un sourcier de la parole de Dieu. Il est appelé pour être envoyé en avant du Christ afin de préparer son chemin. Il fait le pont entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Il prêche un baptême de conversion, car les temps nouveaux de Dieu sont arrivés. Il faut donc revenir vers Dieu de tout notre cœur.

Quelle belle figure de l’Avent que ce messager ardent, ami de l’époux : qui se « se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux » (Jean 3, 29). Il avait déjà tressailli dans le sein de sa mère Élisabeth lorsque Marie la visita. Il est une voix qui crie dans le désert, une main qui baptise sur les rives du Jourdain, un doigt pointé vers la Voie à suivre. Il s’habille et se nourrit comme le grand prophète Élie qui devait revenir.

Le baptême dans l’Esprit Saint

Le baptême d’eau proclamé par Jean permet de reconnaître les péchés mais ne les efface pas. Il faut le baptême dans l’Esprit Saint et dans le feu, inauguré par Jésus, pour que le péché soit brûlé, comme une goute d’eau dans un brasier ardent, disait Thérèse de Lisieux. C’est Jésus qui sauve, non Jean. « Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu » (Matthieu 3, 11).

Veilleur de Dieu, Jean voit au loin l’Agneau qui vient. Il prépare son chemin en disposant notre cœur à la conversion. Chemin du Seigneur, chemin de notre cœur, pour que ne s’éteigne pas la lampe de la prière. Et voici qu’il baptise le Messie qui prend sa main pour l’amener à l’ultime naissance, le martyre. Et sa lampe s’éteint dans la prison d’Hérode pour que brille le Christ, la lumière du monde. Et sa voix s’amplifie dans la mort pour que crie la Parole faite chair, comme on le voit encore de nos jours pour de nombreux chrétiens et chrétiennes d’Orient.

Publié dans le Prions en Église Canada, 4 décembre 2016, p. 31-32.

Pour aller plus loin, Petit dictionnaire de Dieu (Novalis).

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jeudi 16 mai 2024

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