Décembre venait à peine de commencer que le courrier s’empilait sur le bureau du Père Noël. Des milliers d’enfants avaient déjà posté leurs lettres à la célèbre adresse : Père Noël, pôle Nord, HOH OHO, Canada. Le joyeux bonhomme, affairé à l’organisation de la grande nuit du 25 décembre, n’avait plus le temps de s’occuper du courrier. Il avait choisi des lutins, parmi les plus âgés, pour répondre aux enfants en son nom. Tous recevaient une réponse, tempête de neige ou non, à moins d’une grève des postes. Le Père Noël y tenait plus qu’à ses rennes. Mais les demandes des enfants dépassaient souvent les simples jouets à la mode. Certains voulaient un petit frère ou une petite sœur, d’autres un papa, une maman, la santé, moins de virus… Les lutins ne savaient plus trop quoi répondre. Ils en parlèrent au Père Noël. « C’est toujours la même chose, leur dit-il,...
Le blogue de Jacques Gauthier
Saint Padre Pio considérait l’ange gardien comme le frère jumeau de l’âme humaine. Cet alter ego est plus qu’un serviteur, il possède en plénitude ce qui est en germe en nous : la vie éternelle avec Dieu. Créature invisible et immortelle, il se distingue de notre âme par la forme corporelle que celle-ci prend en ce monde. Il intervient dans la vie spirituelle pour que nous revenions sans cesse au Dieu trois fois saint, présent dans « le ciel de notre âme », selon l’expression de Thérèse de Lisieux. Mais sommes-nous disposés à l’accueillir, à l’écouter? En relation avec notre ange Dans son homélie de la fête des anges gardiens, le 2 octobre 2014, le pape François interpellait ainsi les fidèles : « Quel rapport j’entretiens avec mon ange gardien ? Est-ce que je l’écoute ? Est-ce que je lui dis bonjour le matin ? Est-ce que je lui dis : ‘’Protège-moi pendant mon sommeil ?’’ Est-ce que...
L’Église enseigne que les anges nous assistent tout au long de notre pèlerinage terrestre. Mais faut-il leur donner des noms, à part ceux que l’on connaît dans la Bible? Depuis le Concile d’Aix-la-Chapelle en 789, l’Église interdit de composer des listes d’anges qui ne font pas partie du canon des Écritures, et de les invoquer dans les prières. Le Directoire sur la piété populaire et la liturgie de 2001 maintient cette ligne en réprouvant « l’usage de donner aux Anges des noms particuliers, que la Sainte Écriture ignore, hormis ceux de Michel, Gabriel et Raphaël. » (no 217) Pourquoi leur donner un nom? Des gens, catholiques ou non, veulent connaître le nom de leur ange gardien. On peut se demander pourquoi. Est-ce par pure curiosité, pour se sécuriser face à l’avenir, pour exercer un contrôle sur sa vie spirituelle? La tentation est grande de verser dans la pensée magique et la volonté de puissance, ce que...
En célébrant la mémoire des anges gardiens le 2 octobre, l’Église insiste sur leur mission de protection fraternelle et sur la joie de vivre en leur compagnie. L'ange gardien est notre plus fidèle ami, affirmait le saint curé d’Ars. Padre Pio le considérait comme le frère jumeau de notre âme. Une étroite affinité nous soude à lui. Il est différent de nous par nature, mais semblable par l’amour que Dieu nous porte et que nous lui manifestons. Il nous conduit vers notre destinée finale, « le ciel », vie de bonheur parfait avec la Trinité, Marie, les saints. Jésus nous le rappelle quand il met en garde de mépriser un seul de ses enfants, « car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux » (Mt 18, 10). Proximité de l’ange gardien Dieu a placé son ange près de nous parce qu’il...
Pour l’Église, l’existence des anges est une vérité de foi. Elle leur consacre deux jours au calendrier liturgique : la fête des Archanges, le 29 septembre, et celle des anges gardiens, le 2 octobre. Ils sont très présents dans la Bible, la tradition et la liturgie. Nous professons dans le Symbole de Nicée-Constantinople que Dieu est « le Créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible. » S’il y a des anges, c’est parce qu’il y a un Dieu. Nature de l’ange Chaque ange est créé unique et original, mais qui sont-ils? Dans le Compendium du Catéchisme de l’Église catholique, on donne cette définition éclairante : « Les anges sont de pures créatures spirituelles, incorporelles, invisibles et immortelles, êtres personnels doués d’intelligence et de volonté. Contemplant sans cesse Dieu face à face, ils le glorifient, le servent et sont ses messagers dans l’accomplissement de la mission du salut pour tous les hommes. » (no 60) « Ange »...
Au début du 1er siècle, les esséniens de Qumrân vouaient un culte aux anges dans la liturgie. Ce culte sera pratiqué en Orient chrétien au IIe siècle, mais l’Église commencera à réfléchir sur les anges au siècle suivant avec Origène. Au 1Ve siècle, l’angélologie chrétienne, c’est-à-dire l’étude des anges, se développe avec Basile de Césarée, Grégoire de Nazianze et Grégoire de Nysse. Leur réflexion culminera dans la Hiérarchie céleste du Pseudo-Denys, dont Dante s’inspirera pour écrire La Divine Comédie. De leur côté, Augustin et Grégoire le Grand précisent que l’on n’adore pas les anges, on les prie pour mieux imiter leur fidélité à Dieu. Saint Benoît, patriarche des moines d’Occident, rappelle dans sa Règle que nous vivons sous le regard de Dieu et de ses anges : « Je te chante en présence des anges. » (Ps 137, 1) Ainsi, à la psalmodie, nous devons chanter « de façon à ce que l’esprit soit en accord avec la voix ». L’ange médiéval...
Le culte que nous rendons à Dieu sur la terre participe au culte céleste rendu par les anges qui le louent et le servent jour et nuit. Même si notre louange est inconstante, une même liturgie unit l’Église militante de la terre, c’est-à-dire l’Église visible de ceux qui mènent « le bon combat de la foi » (1 Tm 6, 12), et l’Église invisible, triomphante du ciel. À l’Eucharistie, nous participons sacramentellement à la liturgie céleste. Saint Jean Chrysostome affirmait que les anges entourent le prêtre, le sanctuaire, l’autel, afin d’honorer celui qui est présent sur l’autel. Nous joignons nos voix à leur hymne de louange pour proclamer que Dieu est saint : « Saint! Saint! Saint! le Seigneur, Dieu de l’univers! Toute la terre est remplie de sa gloire. » (Is 6, 3) Dans la Prière eucharistique I, nous demandons à Dieu que « notre offrande soit portée par [s]on ange, en présence de...
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