De Beyrouth à Paris
de Damas à Bamako
n’est-ce pas le même air de novembre
qui répand sur les corps
le chaud et le froid
l’amour et la haine
Du désert à la mer

le ciel et l’enfer se croisent
pour quelle victoire
Qu’est-il arrivé au vent du sud
pour qu’il apporte la mort au nord
il s’est levé plein de vie à l’est
comment s’est-il couché à l’ouest
dans le sang et les larmes
Des victimes jonchent les rues
échouent sur les plages
n’étaient-elles pas habitées
du même souffle
Quel coursier en furie
s’envole du fond de l’Orient
laissant une poussière de pétrole
qui colle à la peau
des pays démembrés
Où se cache la brise légère
qui panse les plaies de l’âme
son eau vive qui désaltère
du mal de vivre
des pertes de l’exil
Arrivés nus sur cette terre
dans une nuit pleine de trous
nous résistons à la bourrasque
et dressons bien haut
sur le mât de l’espérance
l’oriflamme de la paix durable
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