Le 31 janvier 2021, le pape François annonçait l'institution d'une Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, qui sera célébrée par toure l'Église le 4e dimanche de juillet, autour de la fête des grands-parents de Jésus, sainte Anne et saint Joachim, le 26 juillet. La première Journée mondiale a donc lieu le dimanche 25 juillet. À cette occasion, le Saint-Père a publié un message très personnel aux grands-parents et aux personnes âgées. Il souligne que les gens âgés ne sont pas des personnes inutiles, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Lui-même a été appelé à devenir Évêque de Rome au moment où il avait atteint l’âge de la retraite. "Le Seigneur est toujours proche de nous, toujours, avec de nouvelles invitations, avec de nouvelles paroles, avec sa consolation. Il est toujours proche de nous. Vous savez que le Seigneur est éternel et ne prend jamais sa retraite, jamais." En rappelant...
Le blogue de Jacques Gauthier
Jacques Grand’Maison, illustre théologien et sociologue du Québec, est décédé le 6 novembre à Saint-Jérôme d’un cancer des os. Il avait bien préparé son départ en nous laissant dans un dernier livre son diagnostic sur l’état des mœurs au Québec : Ces valeurs dont on parle si peu. Il signait ainsi son testament spirituel, dénonçant la superficialité et le manque de repères de la société québécoise. Ce constat sévère à la fin de sa vie peut sembler pessimiste, mais l’amoureux du pays s’inquiétait du vide spirituel de ses contemporains et de l’héritage à offrir aux nouvelles générations. Tel un prophète du désert, un veilleur d’aurore, il observait la vie à l’ombre des Laurentides, son puits artésien, pour en chercher le sens et discerner les signes des temps. Lui, le sociologue du quotidien, le théologien du peuple, tenait de ses parents une « espérance têtue », selon l’expression de Gaston Miron. Il partageait avec beaucoup...
Nous ne sommes pas seuls à habiter la terre. Depuis longtemps, des gens venus d’ailleurs arrivent au Québec avec leurs coutumes et leurs croyances. Ils découvrent un territoire aux saisons bien marquées, s’adaptent en douceur, s’intègrent plus ou moins, deviennent nos voisins. On s’apprivoise mutuellement, nous créons des liens, comme dirait Saint-Exupéry. Tranquillement, la méfiance se transforme en confiance, l’ignorance en connaissance et la tolérance en respect. S’il y a parfois des mésententes, des incompréhensions, si le bon sens ne se fraye pas toujours un chemin d’eux à nous et de nous à eux, on essaie de trouver des accommodements raisonnables. Et on finit la plupart du temps par s’entendre, hors des tribunaux, car ils font partie un peu de la famille, « et les humains sont de ma race » (Gilles Vigneault). Y avait-il péril en la demeure pour qu’un gouvernement minoritaire propose une charte de la laïcité qui divise la population...
Le gouvernement Marois joue le tout pour le tout en durcissant sa position sur le projet de loi 60 au titre officiel : « Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’État ainsi que l’égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d’accommodements ». Alors qu’on s’attendait à des adoucissements, le ministre Drainville a plutôt serré la vis. Le port des signes religieux ostentatoires est interdit aux employés de l’État dans les garderies, les écoles, les universités, les hôpitaux, les municipalités. Le gouvernement peut aussi étendre les obligations de la loi à des personnes et sociétés avec qui il est en lien par contrat. Le droit de retrait est limité dans le temps et pas accordé à tous. Il y aura une commission parlementaire sur ce projet de loi, mais le gouvernement ne semble pas prêt à des concessions. Il n’a pas consulté les partis de l’opposition,...
Ce qui devait être un débat sur la laïcité au Québec prend de plus en plus les allures d’un règlement de compte contre la religion. Des articles de femmes influentes, comme Janette Bertrand et Lise Payette, voient en celle-ci l’arme par laquelle les hommes dominent les femmes. Il faut donc s’en libérer, sinon c’est l’aliénation. Ce fut leur expérience des années 50 et 60, mais ce n’est pas nécessairement celles de toutes les femmes. Certaines se sont réapproprié leur religion, vivent avec joie leur engagement de foi. Si la société a changé, l’Église aussi, mais pouvons-nous le reconnaître, tant le malaise religieux est grand au Québec et les blessures profondes? Le problème, ce n’est pas la religion, c’est ce qu’on en fait. Elle peut être source de domination ou de libération. On confond trop aisément intégrisme et religion. Bien sûr, on trouve de l’intégrisme dans toutes les religions, mais c’est très...
L’auteure dramatique Janette Bertrand s’invite au débat sur la Charte des valeurs et passe à la table avec son menu cosigné par une vingtaine de Québécoises, les « Janette » : Le manifeste des « Janette » - Aux femmes du Québec. Comme apéro, le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes. Pour elle, ce droit semble compromis au nom de la liberté de religion. Je ne pense pas, tant l’égalité entre les sexes fait l’unanimité au Québec. La question est plutôt celle-ci : Est-ce que ces deux droits fondamentaux, bien protégés par les chartes des droits et libertés du Canada et du Québec, ont valeur égale ? Y a-t-il une hiérarchie des droits ? De là découle tout le reste. Mme Bertrand sort le plat principal en affirmant que « les hommes ont de tout temps et encore de nos jours utilisé la religion dans le but de dominer les femmes ». Notez bien, « les » hommes et non...
Il y a dix jours, le ministre Bernard Drainville présentait son projet de Charte des valeurs québécoises. C’était mal parti dès le début avec ce nom fourre-tout. Depuis, on est resté dans le flou. Des sondages le montrent, les Québécois sont divisés plus que jamais. Pourquoi ne pas avoir appelé tout simplement ce projet de loi : Charte de la laïcité ? J’en parlais dans mon blogue Charte de laïcité ou de valeurs : valeurs des uns, droits des autres. Nous sommes tous d’accord pour l’égalité entre les hommes et les femmes, pour la défense de la langue française, pour un État laïque et neutre, pour des accommodements raisonnables. Jusqu’ici, ça va. Mais quand la neutralité de l’État va jusqu'à interdire à ses employés le port de signes religieux visibles, là, ça se divise. Cela heurte de front les droits inaliénables de la liberté de conscience et de religion, de l’autonomie morale de chaque...
Valeurs des uns, droits des autres Le titre « Charte des valeurs québécoises » ratissait large. Des fuites calculées ont permis au gouvernement de tâter le pouls de la population, préparé la table au projet de la charte dévoilé le 10 septembre par le ministre Bernard Drainville. Il n’y a pas eu de surprises, puisqu’on savait en gros ce que la charte contenait. Le Québec est un État laïque qui n’a pas à promouvoir une religion plus qu’une autre, ça aussi on le savait. Avec cette charte, l’État se donne quelques règles concernant la laïcité pour un mieux « vivre ensemble », « Parce que nos valeurs, on y croit », d’après le titre du document présentant les orientations gouvernementales. Aux croyances religieuses des autres, voici celles du gouvernement Marois. Une charte de laïcité La neutralité religieuse de l’État, l’égalité entre les hommes et les femmes, il n’y a rien de spécifiquement québécois là-dedans. Ces valeurs communes...
En acceptant, vous accéderez à un service fourni par un tiers externe à https://www.jacquesgauthier.com/