À la foule rassemblée sur la place Saint-Pierre pour l’Angélus du dimanche 17 juillet, le pape François a parlé de son voyage historique au Canada, du 24 au 29 juillet, comme d’un « pèlerinage pénitentiel ». Il a demandé aux fidèles de prier pour lui. Il en aura besoin, car le Comité organisateur n’a eu que deux mois pour préparer ce voyage. Sans parler du fait que nous sommes en pleine vague de COVID-19 et que la santé du pape sud-américain demeure chancelante avec l’âge. Il a dû annuler deux visites pastorales au Liban et en Afrique, sur les conseils du médecin, en raison de douleurs au genou qui réduisent sa mobilité. François reste tout de même déterminé quand il s’agit d’aller « vers les périphéries », à la rencontre des plus souffrants. Il vient au Canada en humble pèlerin de la paix, écouter, dialoguer et prier avec les peuples autochtones marqués par la tragédie...
Le blogue de Jacques Gauthier
Sainte Kateri Tekakwitha est fêtée dans l'Église le 17 avril. Jeune femme de paix dans un monde d’hommes guerriers, elle a suivi le chemin de son cœur, balisant des sentiers d’intériorité hors de sa tribu. La spiritualité chrétienne de cette humble orpheline sonne juste parce qu’elle est allée au bout de son désir : ne vivre que pour Dieu, que sa tradition appelle le Grand Esprit, et ne suivre que Jésus. L'attrait pour la solitude Kateri est née en 1656 dans le village mohawk de Ossernenon, aujourd’hui Auriesville, dans l’état de New York. Sa mère Kahenta, une algonquine chrétienne, aimerait bien la faire baptiser par les missionnaires, mais son mari, le jeune chef Kenhonwonkha du clan des Tortues de la tribu des Agniers, reste hostile à cette nouvelle religion. On peut penser que la spiritualité de Kateri fut inspirée par la foi catholique de sa mère. Elle la voyait souvent prier...
17 avril 2013. Première célébration liturgique officielle de Kateri Tekakwitha en tant que sainte. L'antienne d'ouverture de sa messe se lit ainsi: "Célébrons dans la joie la fête de sainte Kateri Tekakwitha, car le Seigneur de l'univers l'a aimée, et il a fait d'elle une vierge sainte et glorieuse, alléluia". Je me souviens de sa canonisation par Benoît XVI le 21 octobre 2012, des conférences sur sa spiritualité, des rencontres avec les médias. Ce fut un moment intense, dont une conférence au village huron de Wendake. Vous pouvez revoir ces activités à ce lien de mon site. En partage pour sa fête liturgique, voici la conclusion de mon livre Sainte Kateri Tekakwitha. Première sainte indienne d'Amérique du Nord Kateri Tekakwitha, qu’on a déjà qualifiée de « mystique du monde sauvage », a une parole à nous délivrer aujourd’hui. Cette jeune femme autochtone, qui a grandi dans les bois et qui n’a pas fait...
Le système des pensionnats fédéraux pour autochtones, mis en place dans les années 1870 jusqu'en 1995, reste une page sombre de l'histoire du Canada qu'on préférerait oublier ou cacher. Mais comment voir la lumière si on ne fait pas la vérité? Tel est le mandat de la commission d'enquête Vérité et réconciliation. Encore faut-il qu'elle ait accès à tous les documents pertinents du gouvernement fédéral et des institutions religieuses. Il y a eu 130 pensionnats autochtones au Canada, dont une douzaine au Québec. Environ 150 000 enfants ont été retirés de leurs familles et envoyés dans des écoles pour les "civiliser". L'objectif d'Ottawa était de les assimiler, éradiquer ainsi la culture amérindienne. Peut-être voulait-on en faire de bons Canadiens, éliminer leur pauvreté, les instruire, mais en les extirpant de leurs familles et de leur milieu de vie, ce fut la catastrophe pour la majorité d'entre eux. Après une tournée dans...
En acceptant, vous accéderez à un service fourni par un tiers externe à https://www.jacquesgauthier.com/