Dans son livre, Le poème de la sainte liturgie, Maurice Zundel propose une vision sacramentelle de l’univers où, par la liturgie, toutes les réalités chantent la gloire de Dieu et sont recréées dans le Verbe. En 1975, l’année même de sa mort, il professa toujours le même enthousiasme pour le poème de la messe donné au monde par le Verbe lui-même qui s’est dépouillé de tout dans une grande pauvreté intérieure : « Après cinquante ans de sacerdoce, je suis toujours émerveillé par l’éternelle fraîcheur, l’éternelle nouveauté de la messe. Si celle-ci était la première ou si ce devait être la dernière, ce serait encore le même émerveillement, le don ultime d’amour sans cesse recommencé. » (cité par Bernard de Boissière et France-Marie Chauvelot, Maurice Zundel, Paris, Presses de la Renaissance, 2004). En cette même année 1975, Patrice de La Tour du Pin s’éteignait après avoir voué sa vie et son œuvre à la quête du Dieu de joie...
Le blogue de Jacques Gauthier
Combien de fois faisons-nous le signe de la croix machinalement? Ce geste n’est pas banal. Il unit le ciel et la terre, enveloppe tout l’être de la présence trinitaire, rassemble l’humain et le divin à ce point central qu’est le cœur. Nous témoignons ainsi de notre foi avec notre corps. Des chrétiens sont morts martyrs pour l’avoir fait dans des pays qui ne tolèrent pas la foi chrétienne. Faire le signe de la croix, seul ou en groupe, c’est marquer notre appartenance au Dieu Père, Fils et Esprit. Faisons-le donc lentement. Marie recommandait à sainte Bernadette à Lourdes de faire ce geste « long, large et lent ». Nous signifions que Dieu est inscrit dans notre chair. Depuis que nous sommes baptisés dans la mort et la résurrection du Christ, nous avons Dieu chevillé au corps. Dieu au corps Dieu n’est pas une énergie cosmique impersonnelle, mais un être de relation. Il nous...
La liturgie nous présente toujours ce texte au début d'une nouvelle année: « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi » (Nombres 6, 24-25). Bénir signifie vouloir du bien, souhaiter ce qu’il y a de meilleur, transmettre la lumière, faire grandir. La prière de bénédiction est au cœur de la tradition juive. Rien de magique là-dedans. La bénédiction est une parole qui a du poids, parce qu’elle rend léger ; parole qui engage et qui nous rapproche des autres. Prenons l’exemple de la bénédiction du Jour de l’an qui était très populaire au Québec. Cette tradition se perd de plus en plus dans nos sociétés sécularisées. Dommage, car nous avons besoin de rites qui expriment le sacré. La bénédiction du Premier de l’an est une liturgie familiale célébrée dans cette petite église domestique qu’est la...
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