Jésus, vainqueur de la mort,détache-moi de tout mal,attache-moi à ta croix glorieuse,pour que je ne voie que toi en moi. Fais que je m’abaissejusque dans mon néantpour que tu m’élèves jusqu'à ton cœur brûlant. Porte-moi dans tes bras quand je tombe en chemin,montre-moi ton visage,quand je n’en peux plus. J’avance à petits pasavec mon cœur d’enfant.je prends le bon tournant où je me laisse aimer. Je remets entre tes mains,mon esprit et ton corps,ma prière et ton pardon,mes frères et ta mère. Ô serviteur souffrant,qui donne ta vie par amour,fais entendre ta voix en moi,pour que je m’oublie dans ta joie. Ma prière est parue dans le Prions en Église Canada du 15 septembre 2024, p. 37. Pour aller plus loin, lire ces articles de mon blogue sur la Croix glorieuse:14 septembre: la Croix glorieuse, la vie donnée.La folie de la croix (13 septembre 2017).La croix assumée dans l'amour (12 septembre 2019) Ma vidéo d'une minute sur la charpente...
Le blogue de Jacques Gauthier
Déjà quarante jours que Jésus est né. En Juifs pieux, Marie et Joseph vont au Temple pour accomplir la loi de Moïse : la consécration à Dieu de tout premier-né mâle et la purification de la mère. « Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur. » (Luc 2, 22) Marie et Joseph s’avancent dans le temple. Ils n'offrent pas un agneau pour l'holocauste, mais deux tourterelles ou deux jeunes colombes, qui est l'offrande des pauvres. À noter qu'il n’y a aucune présence de prêtres dans le récit de Luc. On accueille l’humble offrande, on fait sur Marie le rite d’absolution, même si elle n’a pas besoin d’être purifiée, car elle est l'Immaculée et Jésus porte en lui la purification du monde. Elle obéit à la Loi pour que les promesses s’accomplissent. L'enfant est présenté, consacré, offert personnellement...
Entretien avec Antoine Malenfant, rédacteur en chef du magazine Le Verbe, Québec, printemps 2022, p. 48-53. À la messe dominicale, les fidèles récitent le Symbole des apôtres. Dans cette profession de foi, l’un des premiers éléments découlant de la foi en l’Esprit Saint concerne le dogme de la «communion des saints». De quelle communion s’agit-il? De celle qui existe dans la Trinité, une communion faite de don et d’amour. C’est ce à quoi nous sommes appelés à vivre dans nos couples et nos familles où, idéalement, nous sommes unis les uns les autres pour aimer, pardonner, partager. C’est ce qu’essaie de vivre avec mon épouse Anne-Marie, nos enfants et petits-enfants. Le mystère de la communion des saints est celui de l’Église elle-même, qui n’est pas une organisation, mais un corps qui vit de la foi de ses membres, dont le Christ est la tête et Marie, notre mère. Nous nous communiquons ce...
Avez-vous peur de mourir, ou d'une manière plus générale, de la mort elle-même? Toute une question! Le cinéaste Woody Allen y allait de cette pirouette : « Je n'ai pas peur de la mort, je désire seulement ne pas être là quand elle viendra.» Une amie atteinte d’une maladie incurable me demandait l'autre jour pourquoi elle avait peur de mourir. Quoi répondre à cette question si personnelle et légitime qui nous projette devant l’inconnu? Nous ne connaissons pas grand-chose de la mort, ce passage obligé et mystérieux. Nous pouvons accompagner la personne, compatir à son angoisse, mais elle reste seule face à la souffrance et à la mort. De la peur à la confiance Il faut un certain courage pour admettre qu’on a peur de mourir. Cette crainte révèle notre finitude et notre vulnérabilité. Elle indique le travail intérieur que nous avons à faire pour avancer sur le chemin de la...
On définit souvent les gens par leurs métiers ou professions : ingénieure, infirmier, professeur... Mais comment définit-on Dieu, lui qui est au-delà de tout? Dans la Bible, il est souvent présenté comme époux et père. « Ton époux, c’est Celui qui t’a faite » (Isaïe 54, 5) ; « Vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux » (Matthieu 23, 9). L’alliance des temps nouveaux Le prophète Isaïe se sert de l’image des noces pour évoquer la joyeuse alliance que Dieu prépare pour son peuple, pour chacun et chacune de nous. Il est l’époux qui s’engage dans la durée, qui ne délaisse pas le peuple ou la personne qu’il aime. Nous devenons sa « Préférence » (Isaïe 62, 4) : « Comme un jeune homme épouse une vierge, ton Bâtisseur t’épousera. Comme la jeune mariée fait la joie de son mari, tu seras la joie de ton Dieu. » (v. 5) La symbolique des...
Saint Jean présente Marie debout au pied de la croix. « Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. » (Jn 19, 25-26). Jésus manifeste un amour total en donnant sa mère à l’apôtre Jean, et à travers lui à chacun de nous. L’amour de Marie est aussi grand puisqu’elle accepte de bon cœur cette maternité personnelle et universelle. Elle soutient l’Église par sa présence et sa prière, veille à la croissance du corps mystique de son Fils, guide ses enfants jusqu’au bonheur éternel. « D’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères. » (Ac 1, 14). Mère de l’Église Les textes...
Marie, la « comblée de grâce » n’est pas une sorte de déesse hors du temps, un personnage éthéré loin de notre quotidien. Elle fait partie de cette histoire biblique où des femmes ont eu leur importance, malgré une société fortement patriarcale : Sarah, Myriam, prophétesse et sœur de Moïse, Déborah, Esther, Judith, Houlda, Ruth. Marie, ou Myriam, qui signifie « bien-aimée de Dieu », est née d’Anne et de Joachim, entre les années 18 et 16 avant Jésus-Christ, selon un écrit apocryphe, le Protévangile de Jacques. Elle aurait été présentée au Temple à trois ans. Pour bien connaître Marie, rien ne vaut un retour aux sources : la foi de la première communauté chrétienne. L’expression de cette foi se trouve dans le Nouveau Testament. Un premier regard nous montre qu’on y parle assez peu de Marie. Les Apôtres, et surtout saint Paul, furent discrets sur la mère de Jésus. Pourtant ce silence cache des secrets que...
Seigneur, augmente en nous la foi.Nous peinons sous le poids du fardeau.Que ta parole nous travaille en profondeur. Il fait nuit dans notre monde troublé.Comment vivre les crises et les échecssi tu ne les changes en lieux de croissance? Exilés ici-bas, tu nous fais signe sur la croix.Tu nous remets l’Esprit qui souffle où il veut,et nous renaissons de la plaie de ton côté. Nous voulons loger en ton centre divin,vivre au désert intérieur la prière du cœur,y reposer nos têtes comme ton disciple bien-aimé. Tu fais pousser l’ivraie avec le bon grain, ta patience nous ouvre à une vie nouvelle.Merci de nous redonner espoir et confiance. Prière publiée dans la revue biblique Parabole, juin 2021. Le thème est "Sorties de crises"; le dossier: "Expériences bibliques ou d'épreuves traversées. Pour lire gratuitement ce numéro: cliquez ici. Voir aussi le site de Socabi: https://www.socabi.org/parabole/
Semaine sainte 2021, la pandémie de la COVID-19 révèle une fois de plus notre fragilité et démasque nos illusions de toute-puissance. Dans ma région de l'Outaouais, nous sommes de nouveau en zone rouge et en confinement. Toutes les célébrations liturgiques ont été annulées dans ma paroisse. Que faire, sinon continuer à aimer et à prier, comme je le disais dans la première vidéo de ma chaîne YouTube, le 3 avril 2020. Un an déjà. Depuis, j'ai mis en ligne une centaine de vidéos pour vous partager l'essentiel de la foi et de la prière chrétienne. Fécondité inattendue du confinement. La pandémie me fait prendre conscience que nous sommes interdépendants les uns les autres, que « tout est lié », comme l’écrivait le pape François dans son encyclique sur la sauvegarde de notre maison commune Laudato si. J’ose croire qu’aujourd’hui nous sommes devenus plus sensibles aux inégalités sociales et aux gestes de bonté, plus compatissants et...
Seigneur Jésus, vois ma douleur,immense comme le cœur.Je la cache dans tes plaies,médecin des âmes et des corps. Aie pitié de moi, viens à mon aide.La croix me porte jusqu’à ton visageJe ne sais rien de la souffrance,sinon ton nom murmuré en silence. Tu te tiens là, au plus haut de moi,quand le doute me tire vers le bas.Je t’offre une place près du lit,pour que ma tête s’y appuie la nuit. Ma prière se perd-elle dans le néant?Je communie à ton cri d’enfantement :"Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?"Tu as pris nos angoisses dans ta passion. Sûr de ton amour et de ma faiblesse,je veux unir ma volonté à la tienne,prolonger le oui de notre mère Marie,remettre ma vie entre les mains du Père. Ô toi, le Premier-né d’entre les morts,je crois en la puissance de ta résurrection.Transforme le mal en sainteté et solidarité,pour la conversion et le salut du monde. Prière proposée pour la Journée...
Le 15 avril 2019, nous étions rivés sur nos écrans, dans une sorte de communion universelle à travers le monde, bouleversés de voir la cathédrale Notre-Dame de Paris en flammes. Quelle émotion de voir tomber la grande flèche qui s’était transformée en torche de feu! Nous vivions là un moment historique. Je communiais à la prière des chrétiens qui récitaient spontanément des Je vous salue Marie dans la rue, de l’autre côté de la Seine. Pour avoir visité plusieurs fois la cathédrale, pour m’y être recueilli et prié à son ombre, c’est avec un grand soupir de soulagement que j’apprenais en direct qu’elle était sauvée, que ses deux tours, comme « deux bras charnels qui rassurent, qui protègent », étaient toujours debout. Je prenais conscience ce jour-là que Notre-Dame de Paris, ce symbole de l’âme commune des Français, faisait vraiment partie de mon histoire, de mon patrimoine, de ma foi. Quelques mois après...
La pandémie du COVID-19 révèle notre fragilité et démasque l'illusion de notre toute-puissance. Malgré la distanciation que nous impose le virus, nous sommes engagés dans une aventure commune qui nous rend solidaires, plus sensibles aux inégalités sociales et aux gestes de bonté. Le temps s’est comme libéré, imposant un autre rythme, plus lent, plus intérieur, nous sortant de la routine habituelle. Quelle belle occasion de revenir à l’essentiel, revoir nos priorités, devenir plus humain. Pour les chrétiens, c’est le moment favorable d'approfondir la foi au Christ, de découvrir le trésor de la présence de Dieu en nous, de faire de nos familles des petites églises domestiques où Dieu se donne et se révèle dans l'amour et la prière, dans le désir de la communion spirituelle. Dans sa Passion, Jésus s’est fait solidaire de notre souffrance en la prenant sur lui, en nous aimant « jusqu’au bout » (Jean 13, 1). Cette solidarité témoigne de l’amour du Père et...
Ma prière de carême, écrite il y a quelques mois pour la revue Vie liturgique. Je vous souhaite une bonne montée vers Pâques. Seigneur Jésus, fais-nous grandir dans la foi,à l’ombre de la croix qui nous élève vers toi. Ta croix est un baiser sur le frontqui désarme la haine et le mal,l’arbre de vie dressé sur le monde qui unit le ciel et la terre,le signe vainqueur de la résurrectionqui nous ouvre la porte du paradis. Loué sois-tu pour tes gestes d’amourqui nous font devenir ce que nous sommes : des enfants bien-aimés du Père,des envoyés de l’Esprit de Pentecôte, partis pour annoncer la Bonne Nouvelle du salutqui nous séduit, nous guérit et nous transfigure. Nous t’offrons avec confiance notre vie et notre mort.Nous te remercions pour ta présence en nous.Nous croyons en ta parole de feu et de lumière.Nous étanchons ta soif en te remettant nos soifs. Nous te voyons vivant en sortant de nos tombeaux.Nous sommes ton...
Noël est arrivé avec sa féérie et ses cantiques. Ce temps de rassemblements et de réjouissances est souvent teinté de nostalgie et de mélancolie. Plusieurs personnes ressentent la solitude pour de multiples raisons : deuil, séparation, maladie, épuisement... Des blessures resurgissent et prennent du temps à cicatriser. C’est pourtant là, dans l’indigence de notre crèche intérieure, que l’enfant de Bethléem se révèle, non pour dissimuler le manque qui nous habite, mais pour partager avec nous son désir d’aimer, sa soif de nous rencontrer au cœur même de notre détresse. Une expérience pascale Le mystère de Noël annonce celui de Pâques : dépouillement de la crèche et du tombeau, passage des ténèbres à la lumière. Ainsi, la fête de saint Étienne, diacre et premier martyr, est célébrée le lendemain de la solennité de Noël. À première vue, ce rapprochement peut nous surprendre, car le drame d’Étienne contraste avec la joie de Noël. Pourtant, nous célébrons deux naissances :...
Le 14 septembre, l’Église fête la Croix glorieuse du Christ. Le mystère de la Croix est inséparable de la puissance de la résurrection. En ces temps de consommation et de divertissement, peut-on comprendre ce langage de la croix ? Il sera toujours fou et scandaleux, nous dit saint Paul, remettant en question notre logique humaine. « Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en devenant semblable à lui dans sa mort, avec l’espoir de parvenir à la résurrection d’entre les morts » (Philippiens 4, 10-11). Victoire de la croix Le Père a voulu que son Fils triomphe du péché et de la mort, de la souffrance et du mal, en le ressuscitant. Le salut qu’il apporte n’appartient pas à la pensée magique. Le Christ, par la puissance d’amour qui jaillit de sa croix, nous aide à...
La Semaine sainte est une belle occasion de méditer sur le sens profond de la souffrance assumée dans l’amour. Jésus offre librement sa vie par amour en prenant nos péchés sur lui pour nous sauver. Il nous invite à participer à sa souffrance et à sa mort pour qu’il ressuscite en nous et dans les autres. C’est ce que saint Paul a montré en voulant prendre sur lui la malédiction qui pesait sur ses compatriotes : « Moi-même, pour les Juifs, mes frères de race, je souhaiterais être anathème, séparé du Christ » (Romains 9, 3). Cette substitution au Christ lui fera dire : « Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns » (1 Corinthiens 9, 22). Vivre pour les autres Le serviteur souffrant d’Isaïe préfigurait cette substitution : « C’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était...
Marie, tu n’as pas abandonné ton filsaux supplices de la croix et de la mort,mais tu as enfanté avec lui l’humanité nouvelle. Aujourd’hui, tu es toujours là, présente,silencieuse, compatissante,en écho à nos souffrances. Ne délaisse pas tes enfants de la terrequi peinent sous le poids de l’épreuve. Nous te contemplons debout au pied de la croix en flammes,l’âme traversée d’un glaive,ta force nous redonne courage. Notre Dame des larmes,si proche de nos douleurs,aide-nous à rebâtir ton églisequi tombe en ruines.
« Le sentiment universel de piété a donné la prière, et celle-ci produit de la religion », écrivait le poète Novalis. Littéralement, prier est un acte de religion par lequel on s’adresse à Dieu. Ainsi, quand un événement se fait menaçant ou que la mort frappe à la porte, la personne a souvent le réflexe d’implorer un être supérieur qui peut la secourir. Mais prier, c’est aussi se mettre en présence de Dieu en se recueillant, en méditant sa parole, en le rencontrant tout au long de la journée par des actes intérieurs de foi, d’espérance et d’amour. Prier ainsi dans le silence nous apprend à mourir. Car ce n’est pas une mince affaire que de durer dans la prière, d’être attentif au mystère de Dieu, de lui offrir notre patience devant son silence, de nous abandonner à sa miséricorde en nous laissant transformer par son Esprit d’amour. Mourir à soi-même...
Le pape François a voulu que le mois d’octobre 2019 soit nommé Mois missionnaire extraordinaire. Le thème : « Baptisés et envoyés : l’Église du Christ en mission dans le monde ». Il propose quatre dimensions spirituelles pour bien intégrer la Mission dans la vie : la rencontre personnelle avec le Christ, le témoignage des saints, la formation catéchétique à la Mission, la charité missionnaire. Je vais surtout me concentrer sur le premier point en partageant avec vous mon témoignage du Christ. Être aimé de Dieu Je suis aimé de Dieu. Voilà l’essentiel de ma vie. Dès ma jeunesse, je parlais à Jésus comme à un ami. Je lui chantais spontanément des chansons, lui confiant mon désir d’être son missionnaire, son témoin. Qui avait mis un tel amour et un tel désir dans mon cœur? L’Esprit Saint, sans doute ! « L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a...
Voici la plus grande histoire du monde qui fait toujours rêver : la naissance de Jésus à Bethléem. Voici la venue de l’enfant juif qui illumine la nuit de sa lumière et qui n’a pour puissance que son dénuement. Voici le Fils du Père qui épouse notre nature pour naître chaque jour en nous. C’est Noël, la nouvelle alliance du Dieu fait homme qui unit le ciel et la terre. « Le Verbe s’est fait chair, et les journalistes de ce temps-là n’en ont rien su! », écrit Bernanos dans son Journal d’un curé de campagne. Comment rendre compte aujourd’hui de ce grand mystère de l’Incarnation ? Un regard de foi le dévoile, mais il reste ignoré de plusieurs, sauf des anges, des bergers, des exclus, de ceux et celles qui sont petits et fragiles comme l’Enfant-Dieu. Les décorations et réjouissances de Noël voilent la tragique lumière exprimée dans le dépouillement de...
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