
Chez nous, le Nouvel An se fête en famille. Comme dans le bon vieux temps, mon épouse se joint à moi pour bénir les enfants, puis nous échangeons nos vœux de paix et de bonheur. Bénir signifie « vouloir du bien, souhaiter ce qu’il y a de meilleur, transmettre la lumière, faire grandir ». La prière de bénédiction est au cœur de la tradition juive. Rien de magique là-dedans. La bénédiction est une parole qui a du poids, parce qu’elle rend léger ; parole qui engage et qui nous rapproche des autres. Mon père faisait ce geste avec noblesse, une larme au coin de l’œil, en disant : « Que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint-Esprit ». Et tous de répondre : « Amen ». C’était un moment de fierté pour lui, un témoignage de sa foi. Jusqu’à sa mort, le 2 juin 2018, mon père aura donné à ses enfants, petits-enfants...