Seigneur Jésus, vois ma douleur,immense comme le cœur.Je la cache dans tes plaies,médecin des âmes et des corps. Aie pitié de moi, viens à mon aide.La croix me porte jusqu’à ton visageJe ne sais rien de la souffrance,sinon ton nom murmuré en silence. Tu te tiens là, au plus haut de moi,quand le doute me tire vers le bas.Je t’offre une place près du lit,pour que ma tête s’y appuie la nuit. Ma prière se perd-elle dans le néant?Je communie à ton cri d’enfantement :"Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?"Tu as pris nos angoisses dans ta passion. Sûr de ton amour et de ma faiblesse,je veux unir ma volonté à la tienne,prolonger le oui de notre mère Marie,remettre ma vie entre les mains du Père. Ô toi, le Premier-né d’entre les morts,je crois en la puissance de ta résurrection.Transforme le mal en sainteté et solidarité,pour la conversion et le salut du monde. Prière proposée pour la Journée...
Le blogue de Jacques Gauthier
Il y a trente ans, Fernand Ouellette publia Les heures. Ce recueil émouvant sur la mort du père, écrit dans l’urgence des dépouillements de l’âme, lui valut le Prix du Gouverneur général. Je retrouve la même grâce de «l’ailleurs transfiguré» dans le beau recueil dédié à l’épouse manquante, au titre intemporel : Où tu n’es plus, je ne suis nulle part. Le fils fait place à l’époux pour habiter le «dernier espace» de «la partante» qui lui manque. Il défie «l’abrupt», l’insondable de la mort, en une centaine de poèmes, «donnés» de 2015 à 2016. «Le poème doit se former / En déchiffrant le mystère, / Seule possibilité d’entendre / Ta musique de l’âme, / Encore si peu perceptible». Il évoque avec pudeur et profondeur soixante ans d’union conjugale, apprivoisant «le labeur du deuil» de sa «chère Lisette», compagne de soixante ans de publication, «Là où règne chaque mot du Verbe». Le...
Les évangélistes nous montrent souvent Jésus qui se retire à l'écart pour prier son Père. Un jour, ses apôtres lui ont demandé : « Seigneur, apprends-nous à prier » (Luc 11, 1). Il leur a répondu par le Notre Père. À Gethsémani, Jésus s’est de nouveau retiré pour prier. Cette fois, il prend Pierre, Jacques et Jean pour prier et veiller avec lui. Témoins de sa transfiguration, ils allaient découvrir alors sa souffrance. « Mon âme est triste à en mourir » (Matthieu 26, 38). Que ta volonté soit faite C’est avec frayeur que Jésus prie au jardin des Oliviers. La prière enseignée à ses apôtres sera son ultime recours. L’angoisse est tellement forte qu’il tombe la face contre terre. C’est ainsi qu’il prie, avec tout son corps, dans cette posture d’obéissance et d’abandon. « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je...
Comment prier quand l'épreuve m'écrase? Dieu entend-il? Pourquoi ne m'exauce-t-il pas? Je souffre tellement, je n'ai plus d'énergie. Pourquoi tout ce mal? Prier me semble impossible... Qui n'a pas déjà dit ou entendu ces questions? Perdre la prière N’est-il pas prière, ce corps qui crie ainsi sa détresse? La personne qui souffre est seule avec sa prière, sa douleur, son cri, son désert, son carême. Elle avance, dépouillée, n’ayant comme armes et bagages que la foi et l’amour. Elle cherche à savoir, mais il n’y a rien à comprendre. Elle voudrait pleurer, mais il n’y a plus d’eau. Elle se sent seule, un peu comme Jésus au désert et au jardin des oliviers, sans mots, sans larmes. Elle pense qu’elle ne prie pas, mais en disant cela elle prie déjà. Celui qui perd sa vie la gagne, nous dit Jésus (cf. Jean 12, 25). Ainsi en est-il de la prière silencieuse;...
Jean-Paul II a institué le 11 février Journée mondiale des malades. C'est également la fête de Notre Dame de Lourdes. Cette Journée des malades me rappelle Blandine Leduc, décédée un matin d'avril à l'âge de 93 ans. Blandine vivait dans un centre pour personnes âgées de Gatineau et n’avait pas d’enfant. Mon épouse et moi lui rendions visite régulièrement et lui apportions des friandises. « Je suis vieille, mais j’ai tout mon génie », aimait-elle répéter. À ses funérailles, dans l’église de Thurso, c’est elle qui nous visitait par ce beau mystère de la communion des saints. Nous avions si souvent prié avec elle. Que de fois n’a-t-elle pas récité son chapelet aux intentions des souffrants de la terre! À sa façon, elle portait le monde. Visiter un malade, rencontrer Jésus Dans ce monde trop souvent individualiste, il y a ici et là des équipes de bénévoles qui visitent les malades et les personnes...
Vous arrive-t-il de ne rien ressentir dans la foi, d’avoir l’impression qu’il ne se passe pas grand-chose avec Dieu, qu’il n’entend pas les prières, qu’il semble loin et indifférent, bref, qu’avoir la foi ne donne rien ? Êtes-vous assaillis par l’ennui, le doute, la fatigue, la routine, le désespoir ? C’est alors que commence la vraie foi, celle que l’on ne se donne pas, celle sur laquelle on bute quand arrivent toutes sortes d’épreuves, « car l’épreuve, qui vérifie la qualité de votre foi, produit en vous la persévérance » (Jacques 1, 3). À l'exemple du juste Job, qui n’a pas déjà dit devant la maladie, le deuil, l'injustice, l'incompréhension, l'épreuve : « Pourquoi Dieu n’intervient-il pas ? » Certes, il peut tout, sauf enlever notre liberté, puisque la personne est libre par essence. Le « Je Suis » nous a créés à son image, libres. C’est peut-être là le drame, notre...
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