La première encyclique de Benoît XVI, intitulée « Dieu est amour », et publiée au début de son pontificat en 2006, avait surpris tout le monde. On croyait qu’il allait présenter un programme concret pour les prochaines années. Au lieu de cela, il nous livra sa vision mystique de l’amour divin dans un court texte d’une grande profondeur théologique et spirituelle. François s’engage sur un chemin semblable, mais dans la douzième année de son pontificat. Le 24 octobre 2024, il publia sa quatrième encyclique intitulée « Il nous a aimés », Dilexit nos. Il explore le thème de l’amour humain et divin du cœur de Jésus, ce centre rassembleur où nous contemplons « le Christ dans toute la beauté et la richesse de son humanité et de sa divinité. » (no 55) Ce texte plus traditionnel n’est pas totalement étranger au contenu de ses deux encycliques sociales sur l’écologie et la fraternité, Laudato si’ et Fratelli tutti, qui, elles aussi, découlent...
Le blogue de Jacques Gauthier
Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897), qu’on appelle aussi Thérèse de l’Enfant-Jésus, ou plus familièrement la petite Thérèse, s’invite dans nos maisons. Elle nous tend la main et nous offre ce calendrier perpétuel qui contient 365 extraits de ses écrits et paroles. Elle nous invite à marcher sur sa « petite voie » d’amour et de sainteté, celle de l’enfance spirituelle, où elle nous révèle son grand désir : aimer Jésus et le faire aimer. Canonisée en 1925, « la plus grande sainte des temps modernes » n’est pas seulement la patronne des missions et docteure de l’Église, mais la sainte des petits pas, des mains vides, des cœurs d’enfant pour qui « tout est grâce ». Elle est avant tout une sœur et une amie qui vient alléger notre quotidien par sa présence aimante et sa grande simplicité. Thérèse n'a rien fait d'extraordinaire, sauf aimer. Sa vie est criante d'authenticité. C’est ce qui me frappe lorsque je lis...
Je vous rappelle que le pape François a consacré l’année 2024 comme étant celle de la prière. Une belle occasion d’approfondir notre relation au Christ, de nous engager à servir les autres avec gratuité, surtout les personnes qui souffrent le plus. Cette Année de la prière est surtout une bonne façon de se préparer au Jubilé de 2025 qui se tiendra à Rome. Le pape François a déclaré le 11 février 2022: « En ce temps de préparation, je me réjouis dès à présent de penser que l’année précédant l’événement jubilaire, 2024, pourra être consacrée à une grande “symphonie” de prière. » En effet, la prière a la musique, la couleur, le parfum, que chacun et chacune veut bien lu donner. Plus qu’un rite à accomplir ou un exercice à faire, elle est une expérience de foi à vivre de l’intérieur, un chemin d’amour à parcourir au plus profond du cœur, une relation...
L'équipe du réseau de prière en ligne Hozana, qui réunit plus d'un million de priants à travers le monde, m'a demandé d'écrire une neuvaine pour confier nos familles à Léonie Martin. Ils ont déjà des programmes de prière avec Louis et Zélie Martin ainsi que la petite Thérèse, mais pas avec sa soeur Léonie. C'est donc chose faite avec cette neuvaine qui se déroulera pour la première fois du 18 au 26 mai 2024. Pour vous inscrire: cliquez ici. Avant de vous en dire un peu plus sur cette neuvaine, voici quelques mots sur Léonie. Qui est Léonie Martin? Léonie est la troisième fille des saints Louis et Zélie Martin, et la sœur de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. De santé précaire dès sa naissance, le 3 juin 1863 à Alençon, elle est restée fragile jusqu’à sa mort, le 17 juin 1941 à la Visitation de Caen. Moins douée que ses quatre sœurs, devenues carmélites à...
Le 7 septembre 2019, le pape François confiait à des religieuses de Madagascar : « Thérèse m’accompagne à chaque pas et je veux en donner témoignage. Elle m’a enseigné à avancer, malgré mes douleurs. Mais c’est une amie fidèle et elle montre la route à suivre. » Dans l’exhortation apostolique « C’est la confiance », il témoigne de sa proximité avec Thérèse en misant avec elle sur la confiance en l’amour miséricordieux. Le titre reprend la phrase célèbre de la jeune carmélite : « C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour » (1). François affirme que ces mots « résument le génie de sa spiritualité et suffiraient à justifier qu’on l’ait déclarée Docteur de l’Église » (2). À l’école de Thérèse depuis longtemps, il sait par expérience que « c’est la confiance qui nous permet de remettre entre les mains de Dieu ce que lui seul peut faire » (45). Ce texte d'une trentaine de...
À l’occasion du lancement du magazine chrétien pour hommes Louis, un média numérique sous le patronage de saint Louis Martin, père de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, fêtée le 1er octobre, on me demande comment sa spiritualité peut aider les hommes à assumer leur identité propre. Ouf! Ce n’est pas une mince question. Je réponds spontanément : en désirant aimer et en suivant la voie de la confiance. Le désir d’aimer Le désir est une dimension constitutive de l’être humain. Créés à l’image de Dieu, nous sommes des êtres de relation à la recherche de la vie en abondance, de la plénitude de l’amour. Thérèse est habitée très jeune par ce désir d’aimer qui se manifeste par un immense appétit de vivre. Pour elle, ce désir a un nom, un visage, une présence : Jésus. Thérèse, patronne des missions, témoigne de l’amour de Jésus à partir de ce qu’elle vit et parle avec l’autorité du...
Jean-Paul II a voulu que le deuxième dimanche de Pâques soit appelé « Dimanche de la Divine Miséricorde ». Jésus lui-même en avait manifesté le désir en 1931 à une humble religieuse polonaise de vingt-cinq ans, sœur Faustine Kowalska, canonisée le 30 avril 2000. Elle va renouveler le culte de la miséricorde divine au moment où le monde se trouve entre deux guerres mondiales et connaîtra bientôt l’atrocité des camps de concentration. La miséricorde divine est un élément clef du pontificat de saint Jean-Paul II. Il est entré dans la vie éternelle le 2 avril 2005, la veille même du Dimanche de la Divine Miséricorde. En apparaissant à ses Apôtres, le Christ ressuscité leur donne sa paix et il souffle sur eux en disant : « Recevez l’Esprit Saint » (Jean 20, 22). Il les envoie dans le monde pour une mission de salut, de pardon, de miséricorde. Thomas fait l’expérience de ce salut...
Rencontre à Paris avec Mathilde de Robien sur Thérèse de Lisieux. Article publié dans Aleteia le 30 septembre 2022: Les 3S pour retrouver l'esprit d'enfance avec sainte Thérèse. Marié et père de famille au Canada, poète et essayiste, spécialiste des saints et chroniqueur pour Aleteia, Jacques Gauthier a publié plus de 80 livres, dont une douzaine sur sainte Thérèse de Lisieux. De passage en France pour la promotion de son autobiographie spirituelle En sa présence (Artège/Novalis), nous l’avons rencontré à quelques jours de la fête de sainte Thérèse. L’occasion de se laisser toucher, comme lui, par la petite voie d’enfance spirituelle de Thérèse, et de lui demander quelques clés pour l’emprunter. « Je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte », disait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Cette petite voie, on l’a appelée l’enfance spirituelle. Il s’agit d’un chemin, d’une manière de vivre en communion avec Dieu, et qui constitue...
Thérèse Martin est née le 2 janvier 1873 à Alençon. Qu’on l’appelle la petite Thérèse, Thérèse de Lisieux ou Thérèse de l’Enfant Jésus, la « plus grande sainte des temps modernes » n’a pas fini de faire parler d’elle. Enfant chérie de l’Église et du monde, elle a dit peu de temps avant sa mort, le 30 septembre 1897 : « Vous verrez, tout le monde m’aimera. » Depuis, elle passe son ciel à faire du bien sur la terre. Canonisée en 1925, elle est déclarée patronne des missions deux ans plus tard, puis patronne secondaire de la France en 1944, avec Jeanne d’Arc. Reconnaissance de l’UNESCO L’État français, soutenu par l’Italie et la Belgique, a présenté la candidature de son illustre citoyenne à l’UNESCO afin de souligner en 2023 le 150e anniversaire de sa naissance. Ce sera aussi le 100e anniversaire de sa béatification, le 29 avril 1923. La Conférence des pays membres de...
Interview avec Antoine Pasquier, « Dieu est près de nous dans nos nuits », dans le magazine Famille Chrétienne du 22 octobre 2022, p. 24-27. Auteur prolifique d’ouvrages sur la prière et les saints, le poète et essayiste québécois publie En sa présence, une autobiographie spirituelle. L’occasion de nous dévoiler les secrets de son intimité avec Dieu. Qu’il est exquis d’écouter Jacques Gauthier. Pas seulement parce que son accent québécois nous fait vibrer et nous incite à la bonne humeur, mais parce que ses paroles sont aussi poétiques, spirituelles et dépouillées que sa foi. Avec lui, la prière semble si facile. À l’occasion de sa venue en France pour la promotion de son autobiographie spirituelle En sa présence, publiée aux éditions Artège, le poète et essayiste aux quatre-vingts ouvrages de spiritualité n’a pas résisté à l’envie de venir raconter à Famille Chrétienne, dont il fut autrefois chroniqueur, le long compagnonnage de Dieu dans sa vie. Votre...
Entretien avec Clémence Houdaille pour La Croix, Paris, vendredi 14 octobre 2022 : « L’Église ne peut être que résurrection ». Jacques Gauthier. Conférencier, poète et essayiste, le Québécois a publié plus de 80 ouvrages de spiritualité. Il se livre aujourd’hui dans une « autobiographie spirituelle ». Après avoir consacré tant d’ouvrages à des figures spirituelles et poétiques, vous avez décidé de vous livrer dans une « autobiographie spirituelle ». Pourquoi ?Jacques Gauthier : J’aime mieux parler des autres que de moi-même. Mais, avec la pandémie, j’ai eu du temps pour faire cette rétrospective sur mon parcours, et surtout sur les traces de Dieu dans ma vie. C’est quelque chose que je n’aurais pas pu faire à 40 ans. Mais à 70 ans, après avoir vécu des moments de désert, de nuit, c’est différent. J’ai vu partir aussi mes parents, qui sont morts il y a quatre ans, à trois mois d’écart. Je leur...
Dans un article du blogue « En mission, à Paris », je vous parlais de mes appréhensions avant de partir pour la France du 19 septembre au 5 octobre. Eh bien! Je peux dire maintenant : Mission accomplie. Comme le disait si bien ma chère Thérèse de Lisieux : « Seigneur, tu as dépassé toutes mes attentes ». Je n’ai pas l’intention de dresser l’inventaire des grâces reçues, ce serait trop long, et puis c’est mon secret entre le Christ et moi. Il est vrai que je me suis abandonné à son action dès le début, mais je m’étonne toujours combien il s’occupe de nous quand on lui fait confiance. Une fois de plus, j’ai touché du doigt l’action de son Esprit en moi et chez les autres, soit lors des rencontres avec les médias, ou durant mes conférences à la Semaine Thérésienne et au Congrès Mission. Ça ne s’explique pas, ça se vit; je ne m’y...
Je ne compte plus mes voyages en France. J’ai été si souvent invité pour donner des conférences et des retraites, à partir de mes livres sur les âges de la vie, Patrice de La Tour du Pin, Thérèse de Lisieux, les saints, le Christ. J’ai relaté quelques-uns de ces périples dans mon blogue. Ma dernière « mission » remonte en décembre 2017, où je participais à un colloque international sur le père Henri Caffarel au Collège des Bernardins à Paris. Et comme c’est souvent le cas, un livre est paru : Henri Caffarel, maître d’oraison (Cerf). Cinq ans plus tard, dont deux années et demie de pandémie, voilà que je repars vers Paris avec moins de légèreté qu’avant. Vais-je suivre le rythme imposé par le corps, du 19 septembre au 5 octobre? J’ai perdu l’habitude de sortir, et puis à soixante-dix ans, je me sens plus fragile, vulnérable. Ce n’est pas seulement une question de virus, mais d’âge. Pour garder...
Interview avec Charlotte Poligone pour le magazine Chemins de traverse, Paris, automne 2022, p. 15. Quelle est la singularité de votre itinéraire spirituel ? D’avoir pris conscience très jeune que je suis aimé de Dieu, qu’il vit en moi et qu’il a pour nom, Jésus. Je lui ai toujours parlé comme à un ami, un vivant. Il me semble que je le prie depuis que je respire. Cette familiarité avec Jésus m’est venue de Marie. J’ai été baptisé le jour de son Immaculée Conception, en réponse à une prière de ma mère. Marie sera très présente à différentes étapes de ma vie. Dieu est présent dans votre vie depuis l’enfance, comment l’avez-vous redécouvert à l’âge adulte ? Il a toujours été présent, mais j’ai abandonné l’Église durant ma période hippie. En route vers la Californie, j’ai redécouvert le Christ dans une communauté de jeunes, en disant avec eux trois « Je vous salue...
Voici l'introduction de mon autobiographie spirituelle, En sa présence. Paris / Montréal, Artège / Novalis, 336 pages, 21,90€, 29,95$. Parution: 14 septembre 2022. Écrire sur les autres, sous forme d’études ou de biographies, cela me va. Mais écrire sur moi, c’est une autre paire de manches. J’ai résisté longtemps, peut-être par manque d’humilité, de maturité. Alors, pourquoi cette autobiographie maintenant, à 70 ans ? Justement, parce que le temps file et que je veux dresser un état des lieux des passages de Dieu dans ma vie. Au début, je voulais écrire un livre sur Marie. Après la publication d’un ouvrage sur son époux, Saint Joseph, homme de foi, et un autre sur leur fils, Jésus raconté par ses proches, il me restait donc celui sur la mère. Comment l’écrire cependant sans répéter ce que les autres ont déjà dit ? En témoignant de son action dans ma vie, et plus je relevais ses « visitations »,...
Introduction de mon livre Thérèse Martin, un fabuleux destin. Paris, Éditions Première Partie, Collection "Nés pour le Ciel", 178 pages, 2022, 14,90€. Préface de Grégory Turpin. Diffusion au Canada par les éditions Novalis à l'automne 2022. Beaucoup de choses ont été dites et redites sur toi, Thérèse. Des livres en abondance, des films, des disques, des sites sur Internet. Moi, je préfère t’écrire une longue lettre à la deuxième personne. Le style que j’emprunte ressemble au tien, celui du langage parlé, plus près des confidences et du témoignage que de l’étude et de l’analyse. Le ton sera donc familier, intime, enthousiaste comme toi, ma petite sœur solidaire de mes luttes. Tu as toujours recherché le contact direct avec Jésus, le grand amour de ta vie. Tes mots si simples sont comme brûlés de l’intérieur par le feu divin de l’Esprit Saint. Quelle chance de pouvoir te lire en version originale, dans le génie de...
Le pape François a voulu souligner en 2021-2022 le cinquième anniversaire de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia sur l'amour dans la famille. Il a ainsi décrété une année de la famille qui se termine à Rome, du 22 au 26 juin 2022, par la 10e Rencontre mondiale des familles, dont le thème est: "L'amour familial: vocation et chemin de sainteté". L'amour au coeur de la famille ne se replie pas sur lui-même, mais s’ouvre sur l’autre. Il est un chemin de sainteté, à emprunter chaque jour dans la foi et la confiance. Idéalement, la famille a pour mission de former des êtres libres qui ont un sens critique et qui font tout pour que la dignité de la personne soit sauvegardée. C’est une éducation à l’amour où le rapport avec les autres ne se situe pas dans la domination, mais dans le service, à l’exemple de Jésus qui lava les pieds de ses Apôtres....
Le dominicain Yves Congar affirmait qu’au début de l’ère atomique, Dieu avait allumé deux phares : Thérèse de Lisieux et Charles de Foucauld. La postérité spirituelle de ces deux témoins de l’amour de Dieu se perpétue jusqu’à nos jours. Ils se rejoignent sur plus d’un point : retour à l’Évangile, imitation de Jésus Christ, humilité et simplicité, réalisme spirituel, prière d’abandon et de confiance, souci des incroyants et des plus petits, vie missionnaire au cœur de l’Église, vocation à l’amour universel. Dieu a pris la première place en l’âme de Charles de Foucauld dès que celui-ci a cru en son amour. « Je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour Lui », écrit-il le 14 août 1901 à son ami Henry de Castries. Ne vivre que pour Dieu, voilà le pôle de sa vie, la pulsation de son amour, l’horizon de son action, le but de sa prière. Il s’engage...
Entretien avec Antoine Malenfant, rédacteur en chef du magazine Le Verbe, Québec, printemps 2022, p. 48-53. À la messe dominicale, les fidèles récitent le Symbole des apôtres. Dans cette profession de foi, l’un des premiers éléments découlant de la foi en l’Esprit Saint concerne le dogme de la «communion des saints». De quelle communion s’agit-il? De celle qui existe dans la Trinité, une communion faite de don et d’amour. C’est ce à quoi nous sommes appelés à vivre dans nos couples et nos familles où, idéalement, nous sommes unis les uns les autres pour aimer, pardonner, partager. C’est ce qu’essaie de vivre avec mon épouse Anne-Marie, nos enfants et petits-enfants. Le mystère de la communion des saints est celui de l’Église elle-même, qui n’est pas une organisation, mais un corps qui vit de la foi de ses membres, dont le Christ est la tête et Marie, notre mère. Nous nous communiquons ce...
Avez-vous peur de mourir, ou d'une manière plus générale, de la mort elle-même? Toute une question! Le cinéaste Woody Allen y allait de cette pirouette : « Je n'ai pas peur de la mort, je désire seulement ne pas être là quand elle viendra.» Une amie atteinte d’une maladie incurable me demandait l'autre jour pourquoi elle avait peur de mourir. Quoi répondre à cette question si personnelle et légitime qui nous projette devant l’inconnu? Nous ne connaissons pas grand-chose de la mort, ce passage obligé et mystérieux. Nous pouvons accompagner la personne, compatir à son angoisse, mais elle reste seule face à la souffrance et à la mort. De la peur à la confiance Il faut un certain courage pour admettre qu’on a peur de mourir. Cette crainte révèle notre finitude et notre vulnérabilité. Elle indique le travail intérieur que nous avons à faire pour avancer sur le chemin de la...
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