Dans le christianisme, la méditation signifie surtout deux choses : une forme de prière intérieure et une manière de « ruminer » la Parole de Dieu, appelée lectio divina. La première forme est appelée oraison ou prière contemplative, et s’est surtout développée à partir des écrits de Thérèse d’Avila et de Jean de la Croix. La lectio divina d’abord été pratiquée chez les Pères de l’Église et les moines. Les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola sont une autre manière de méditer la Parole de Dieu. Se tenir au centre C’est le mérite du moine bénédictin John Main (1926-1982), et de son fils spirituel Laurence Freeman, d’avoir rendu accessible une forme de prière très simple qui remonte aux premiers siècles de l’Église et qu’on avait un peu oubliée. Pour Main, le mot « méditation » veut dire : se tenir au centre de notre être, c’est-à-dire en Dieu. Il va s’appuyer sur ce que dans l’hindouisme on...
Le blogue de Jacques Gauthier
Voici le dernier article d'une série de trois, tiré de mon livre Les maîtres spirituels chrétiens. Vous trouverez les deux articles précédents sur mon blogue. Thérèse d’Avila et Jean de la Croix Thérèse d’Avila (1515-1582) est surnommée la mère des spirituels. Pédagogue hors pair de l’oraison, la madre témoigne de notre vocation commune à vivre une relation d’amour authentique avec Dieu et les autres. Elle a laissé des écrits enflammés, comme Le Château intérieur, dans lesquels nous entendons battre son cœur espagnol. Thérèse réformera le Carmel avec un jeune carme Jean de la Croix. Tous deux sont des mystiques de l’amour, de l’union à Dieu, du mariage spirituel. Jean de la Croix (1542-1591), docteur mystique par excellence, présente clairement les grands éléments de la vie intérieure, ses nuits et ses aurores, ses exigences et ses illusions. Il a laissé des livres lumineux qui fascinent les chercheurs de Dieu et libèrent...
Deuxième article d'une série de trois, tiré de mon livre Les maîtres spirituels chrétiens. Vous trouverez le premier article au blogue précédent. La spiritualité du martyre Les trois premiers siècles chrétiens ont été marqués par de grandes persécutions, à la suite de Jésus, mort et ressuscité. « Un serviteur n'est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera vous aussi » (Jean 15, 20). Les apôtres ont tous été des martyrs, à l’exception de Jean. Eux et beaucoup d’autres sont unis au Christ par le témoignage ultime du don de leur vie, qui est vu comme un baptême de sang, comme un nouvel enfantement. Leur foi au Christ laisse paraître cette source cristalline de l’Esprit Saint, cette eau vive qui murmure au-dedans, « viens vers le Père », selon la belle expression de saint Ignace d’Antioche, supplicié à Rome vers 117. Ignace écrivait dans sa lettre...
Premier article d'une série de trois, tiré de mon petit livre Les maîtres spirituels chrétiens. Jésus Christ, le maître par excellence S’il y a des maîtres spirituels chrétiens, c’est d’abord parce qu’il y a d’abord lui, le Maître, Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme. Pour eux, il est le modèle de toute vie chrétienne, le révélateur de l’homme et de Dieu. Il les choisit, les forme, leur donne son Esprit, les fait passer de la condition de serviteurs à celle d’amis : « Je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître » (Jean 15, 15). Ceux et celles qui l’ont reconnu comme Fils de Dieu ont été bouleversés jusqu’au fond de l’âme, à commencer par ses humbles parents, Marie l’Immaculée et Joseph le juste. Puis il y a eu les apôtres, surtout Jean, le disciple bien-aimé, et Paul, le persécuteur converti. Jean a...
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