
Un ami prêtre du Québec m’envoie le livre posthume du carme Conrad De Meester sur Marthe Robin, avec ce mot : « J’ai lu deux fois avec le plus d’attention possible. Humainement, cela dépasse l’entendement. Mais je confie tout au Père Éternel et à Jésus par Marie. Que ton cœur ne se trouble pas, mais lis ce livre et donne tout à Dieu ». J’ai donc lu, et mon cœur s’est troublé, non pas tant par les révélations du père De Meester, décédé le 6 décembre 2019, que par la manière frontale qu’il les présente. L’accusation est sans merci, dans la logique du titre, qui ne fait pas dans la dentelle : La fraude mystique de Marthe Robin. Pas de point d’interrogation. Le sous-titre, ambigu, inspiré d’un proverbe, me laisse aussi songeur : « Dieu saura écrire droit sur des lignes courbes ». J’ai connu le père Conrad, auteur de premier plan de la mystique féminine carmélitaine. Je...