Marie est inséparable du mystère de son fils. Dieu l’a élevée comme lui, dans son âme et dans son corps, jusqu’à la gloire du ciel, comme nous le célébrons chaque année le 15 août à la fête de l'Assomption. La Vierge Marie embrasse dans l’histoire toute l’Église, corps du Christ, dont elle est la mère. Comme le disciple bien-aimé, chaque chrétien et chrétienne peut accueillir Marie dans sa vie quotidienne. Élevée au ciel, elle continue, « par son intercession multiple, […] à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel » (Vatican II, Lumen Gentium no 62). Aujourd’hui comme hier, des gens viennent de partout saluer la Sainte Vierge dans les nombreux lieux de pèlerinage et églises qui lui sont consacrés à travers le monde. Ils l’invoquent sous différents titres, selon les lieux et les coutumes. Ils accueillent la femme couronnée d’étoiles comme une personne vivante, la mère de Dieu et notre mère,...
Le blogue de Jacques Gauthier
Le 15 août, l’Église célèbre l’Assomption de la Vierge Marie, et le 22 août, la royauté de la Mère de celui dont « le règne n’aura pas de fin » (Luc 1, 33). Nous croyons en la puissance d’intercession de Marie qui a connu la gloire éternelle dans son corps et dans son âme. Le Père a voulu que la mère de son Fils soit aussi notre mère et notre reine, afin que, soutenus par sa prière, « nous obtenions dans le royaume des Cieux la gloire promise à tes enfants » (Prière d’ouverture de la messe de Marie Reine). Cet aspect triomphal de la royauté de Marie, si cher aux Églises d’Orient, découle de sa maternité, qui est liée à la paternité divine, puisque le Père engendre éternellement le Verbe. Le peuple chrétien salue depuis des siècles Marie Reine, mais comme l’exprime si bien Thérèse de Lisieux, Marie est plus mère que reine. Ou...
Je vous propose une neuvaine à la Vierge Marie que j'ai donnée au Sanctuaire Marie-Reine-des-Coeurs de Chertsey, Québec, du 14 au 22 août 2021. Vous pouvez la suivre comme une retraite, seul ou en communauté. Vous pouvez la commencer en tout temps, ou en préparation à une fête mariale comme l'Immaculée Conception (8 décembre) l'Annonciation (25 mars), l'Assomption (15 août), la Naissance de Marie (8 septembre); la faire durant le mois de mai, traditionnellement consacré à Marie, ou au mois d'octobre, mois du Rosaire. La neuvaine est disponible en tout temps dans ma chaîne YouTube. Pas besoin de vous inscrire ou de vous abonner. Voici les titres des 9 entretiens d'environ 40 minutes chacun. Cliquez sur les liens pour avoir accès aux vidéos dans ma chaîne YouTube. Vous pouvez aussi lire les articles dans mon blogue. Il est possible de vous abonner en tout temps au blogue pour recevoir mes articles dans...
Marie, la « comblée de grâce » n’est pas une sorte de déesse hors du temps, un personnage éthéré loin de notre quotidien. Elle fait partie de cette histoire biblique où des femmes ont eu leur importance, malgré une société fortement patriarcale : Sarah, Myriam, prophétesse et sœur de Moïse, Déborah, Esther, Judith, Houlda, Ruth. Marie, ou Myriam, qui signifie « bien-aimée de Dieu », est née d’Anne et de Joachim, entre les années 18 et 16 avant Jésus-Christ, selon un écrit apocryphe, le Protévangile de Jacques. Elle aurait été présentée au Temple à trois ans. Pour bien connaître Marie, rien ne vaut un retour aux sources : la foi de la première communauté chrétienne. L’expression de cette foi se trouve dans le Nouveau Testament. Un premier regard nous montre qu’on y parle assez peu de Marie. Les Apôtres, et surtout saint Paul, furent discrets sur la mère de Jésus. Pourtant ce silence cache des secrets que...
Ô Vierge Marie, le jour baisse,je viens me reposer près de toien déversant une pluie d’Avedans ton cœur de mère. Je te salue depuis longtemps,Marie, pleine de grâces,tu répands en abondance ta joiedans l’océan de mon âme. Maintiens à flot la barque de ma viequand les vagues me submergent.Vois ton fils Jésus qui me relève sur le chemin de la croix. Je répète avec confiance : le Seigneur est avec toi.Ta beauté me réjouit, me console,sainte Marie, mère de Dieu. Je te prie souvent distraitement;le chapelet s’égrène en silence.Mon regard d’enfant te suffit,car tu sais bien que je t’aime. Ô la bénie entre toutes les femmes,pose ta main sur mon front de baptisé.Redis-moi que je serai avec le Seigneur,maintenant et à l’heure de la mort. Ma prière est d'abord parue dans Prions en Église Canada, août 2019, p.193.Pour aller plus loin, voir les articles sur Marie dans ce blogue, dont: Marie, Rose mystique; Prier Marie avec le Rosaire. Voir également Saint Joseph, homme de foi (Médiaspaul).
La Bible nous apprend que tout ce que Dieu crée est beau et bon. Il communique sa beauté à travers notre âme, créée à son image. Il embellit notre vie de sa grâce par le Christ ressuscité qui a vaincu la mort. Bien sûr, il y a le mal, qui coexiste avec la beauté, mais celle-ci allège la vie, nous élève vers Dieu pour le prier, le louer, lui rendre grâce. Dieu est lui-même beauté, comme l’évoque saint Augustin : « J’ai tardé à t’aimer, Beauté si ancienne et si neuve, j’ai tardé à t’aimer! Ah! voilà : tu étais dedans, moi dehors, et je te cherchais dehors où je me ruais, beau à rebours, sur les belles choses d’ici-bas, tes ouvrages » (Confessions, X, 27). Beauté de la nature La beauté est exaltée depuis toujours par les artistes et les saints. On peut dire, avec le poète François Cheng, que la beauté est...
Dieu nous offre Marie comme s’il nous livrait son cœur. À partir de sa nature humaine, un ciel s'est formé sur la terre. Son corps devient la demeure de Dieu, son paradis d’amour. Sa naissance fait lever sur le monde l’aurore du salut, prélude de notre joie. Marie, comme une terre féconde, accueille le souffle de la parole frémissante pour que germe le grain. Son lait et son sang le font grandir. Son accueil délivre la matière conçue de l’Esprit. Avec Joseph, ne craignons pas de prendre chez nous la servante du Seigneur. Transparente Marie, la sans tache, vierge dans la matière, nous apporte la lumière et la soif. Son oui inaugure l’ère de la nouvelle création. Elle vibre à la lumière du nouveau soleil comme aucune autre personne. Son oui délivre tout un peuple. Nos oui s’ajoutent au sien. La joie du message fait le tour de la terre. Marie...
La terre de Palestine possédait une fleur intacte qui, sans se regarder, faisait la joie du Père. Marie, rose mystique, s’ouvrit au grand vent de l’Esprit pour exhaler son parfum jusque dans la mort. Son corps n’a pas connu la corruption du tombeau. Dieu a fait monter Marie, la Vierge immaculée, avec son âme et son corps, jusqu’à la gloire du ciel. De l’Annonciation à l’Assomption, c’est toujours son Fiat, jamais repris, qui se prolonge en un vibrant Magnificat. « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole » (Luc 1, 38). Saluer Marie comme « Comblée-de-grâce » (Luc 1, 28), c’est honorer Jésus, le fruit béni de ses entrailles. Qui vient à elle trouve Jésus. Ils sont inséparables et font corps à la lumière, pour mener à terme l’œuvre du Père : enfanter Jésus en nous et dans le monde. La Vierge Marie a été préparée à...
Nous avons besoin d’objets et de signes qui soutiennent notre prière : un texte, un chant, une image, une icône, une croix, un cierge, un chapelet. En ce mois d’août, où nous célébrons l’Assomption de Marie, jetons un regard sur la prière du rosaire qui conduit à la contemplation du Dieu fait homme. Prière millénaire et universelle On retrouve le chapelet dans plusieurs religions. Les hindous ont le leur, les musulmans également, qui égrènent les 99 noms de Dieu. Il y a aussi le chapelet en laine de cent grains, appelé chotky, que les orthodoxes utilisent pour la répétition du nom de Jésus ou de cette invocation : « Seigneur Jésus, fils du Dieu vivant, aie pitié de moi, pécheur ». La pratique du rosaire remonte au XIe siècle, à l’époque où les religieux illettrés récitaient Pater et Ave à la place de l’office au chœur. Ces moines qui ne pouvaient pas lire récitaient...
Ô Femme vêtue de soleil dans le ciel en fête, si près de nous au plein silence de notre quête,nous te saluons dans la gloire de la Trinité. Réjouis-toi, Marie, tu es la joie de tes enfants, en te voyant nous contemplons l’Homme-Dieuque tu as porté de la crèche au Calvaire. Tu es toujours avec nous sur la terre,douce et tendre, forte et compatissante,luttant pour la vie, aurore du jour à venir. Vierge de tous les commencements,signe d’espérance de l’Église en marche,tout à toi par Jésus, avec Jésus et en Jésus. Reçois la tendresse de nos Ave, Reine du ciel,prends-nous dans tes bras, Mère de miséricorde,maintenant et à l’heure de notre mort. Amen. Jacques Gauthier, Prières de toutes les saisons, Bellarmin / Parole et Silence, p. 61.
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